L'euro a légèrement reculé mercredi face au dollar, dans un marché des changes qui a suivi les hésitations des marchés boursiers après des indicateurs inquiétants aux Etats-Unis, qui ont notamment ravivé le spectre de la déflation.
A 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3226 dollar contre 1,3257 mardi soir.
La monnaie européenne montait un peu face au yen à 131,43 yens pour un euro contre 131,24 yens la veille.
Le billet vert progressait face à la devise nippone, à 99,37 yens pour un dollar contre 98,97 mardi.
"Le dollar suit les marchés boursiers", a relevé David Gilmore, de Forex Exchange Analytics.
Après avoir profité d'un retrait des Bourses une partie de la journée, la monnaie américaine, considérée comme une valeur refuge, a nettement limité ses gains alors que Wall Street s'installait dans le vert.
L'inquiétude sur les marchés, qui pousse les investisseurs vers le billet vert, a été alimentée par de nouveaux indicateurs américains.
Non seulement la production industrielle de la première économie mondiale est tombée à son plus bas niveau depuis 1998 en mars, mais les prix à la consommation s'y sont affichés en recul sur un an pour la première fois depuis août 1955.
Cette dernière statistique "suggère, en terme simple, une déflation", a jugé David Gilmore.
"Il faudra voir les chiffres de l'inflation de base (hors alimentation, ndlr) en recul avant de dire que les Etats-Unis sont entrés dans une phase de déflation", a tempéré Terri Belkas, de Forex Capital Markets.
"Cela dit, le risque d'une période de contraction des prix fin 2009 et en 2010 demeure", a-t-elle ajouté.
Le Livre Beige de la Réserve fédérale américaine a, lui, montré que l'activité économique aux Etats-Unis "s'est contractée davantage ou est restée faible" en mars, en fonction des régions. Mais dans "cinq des douze régions" couvertes par cette étude de conjoncture, la banque centrale a noté "une modération du rythme de la chute" de l'activité.
La monnaie européenne avait profité en début de journée des propos d'Axel Weber, l'un des hauts responsables de la Banque centrale européenne (BCE), qui s'est prononcé mercredi contre une baisse du principal taux directeur de la zone euro en dessous du seuil de 1%.
Mais elle n'a pas maintenu sa hausse, pénalisée par "la confusion du discours européen", notamment sur la possible adoption de mesures d'assouplissement quantitatif, selon Daragh Maher, de Calyon.
A 21H00 GMT, la livre sterling remontait face au dollar à 1,4999 dollar, ainsi que face à l'euro à 88,14 pence pour un euro. La devise britannique, aidée par de nouveaux signes de stabilisation du marché immobilier, est d'ailleurs repassée au-dessus de 1,50 dollar mercredi pour la première fois depuis le 12 janvier.
La monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,5117 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,1423 franc pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8325 yuans contre 6,8323 yuans pour un dollar la veille. Pour le département du Trésor américain, la Chine ne manipule pas le cours de sa devise, mais le yuan, malgré les efforts de Pékin, reste sous-évalué.
cours de mercredi cours de mardi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3226 1,3257 EUR/JPY 131,43 131,24 EUR/CHF 1,5117 1,5090 EUR/GBP 0,8814 0,8901 USD/JPY 99,37 98,97 USD/CHF 1,1423 1,1378 GBP/USD 1,4999 1,4894