L'euro se tassait encore mercredi en milieu d'échanges européens, face à un dollar qui trouvait un soutien dans de nouveaux indicateurs inquiétants aux Etats-Unis, avec des chiffres indiquant un épisode déflationniste en mars et une production industrielle en berne.
A 13H30 GMT (15H30 à Paris), l'euro cédait du terrain face à la devise américaine à 1,3154 dollar contre 1,3257 mardi vers 21H00 GMT.
La monnaie européenne reculait aussi face au yen à 130,94 yens pour un euro contre 131,24 yens la veille.
Le billet vert remontait face à la devise nippone, à 99,37 yens pour un dollar contre 98,97 mardi.
Après avoir été soutenu la veille par les baisses surprises mardi des ventes de détail et des prix à la production aux Etats-Unis, en raison de son rôle de valeur-refuge même lorsque les chiffres décevants viennent des Etats-Unis, le dollar continuait son ascension sur le dos d'indicateurs tout aussi mauvais.
Le dollar a ainsi tiré parti des chiffres indiquant une déflation en mars (sur un an) aux Etats-Unis, pour la première fois depuis plus de 50 ans.
"(...) des prix plus bas devraient légèrement soutenir les actifs risqués à terme car cela signifie plus de marge pour les plans de relance - ce qui sur le marché des changes se traduit par : dollars australien et néo-zélandais, couronnes suédoise et norvégienne et livre sterling" commentaient les analystes de Barclays Capital.
La production industrielle, elle aussi, a renforcé l'aversion au risque des investisseurs, et partant l'attrait pour le billet vert, en tombant à son plus bas depuis 1998 pour le mois de mars, avec un recul de 1,5% par rapport à février.
Le dollar a en revanche limité ses gains avec le retour dans le positif de la balance des capitaux en février, qui signifie que la demande de billet verts a diminué, avec un ralentissement net des achats chinois de bons du Trésor américains.
Le patron de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, avait donné un coup de pouce au dollar mardi en affirmant que le billet vert restait à ses yeux la monnaie de référence mondiale et qu'il ne voyait pas de raison que cela change "dans un avenir proche".
"L'euro, lui, restait sous pression, après le rapport sur les prix de gros en Allemagne, qui ont connu en mars leur plus forte chute des 22 dernières années, soulignant la gravité du ralentissement économique et les craintes de déflation dans la région", ajoutait Audrey Childe-Freeman de Brown Brothers Harriman.
La monnaie unique a certes gagné plus d'un cent, en réaction aux propos d'Axel Weber, l'un des hauts responsables de la Banque centrale européenne (BCE), qui s'est prononcé mercredi contre une baisse du principal taux directeur de la zone euro en dessous du seuil de 1%, mais elle n'a pas maintenu sa hausse.
Début avril, la BCE a abaissé d'un quart de point à 1,25% son principal taux. Son président Jean-Claude Trichet avait laissé entendre qu'une nouvelle diminution de la même ampleur pourrait avoir lieu en mai.
A 13H30 GMT, la livre britannique remontait face au dollar à 1,4949 dollar, ainsi que face à l'euro à 88,15 pence pour un euro.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro à 1,5121 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,1475 franc pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 892,25 dollars au fixing du matin contre 887,50 dollars la veille au soir.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8325 yuans contre 6,8323 yuans pour un dollar la veille.
cours de mercredi cours de mardi
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13H30 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3154 1,3257 EUR/JPY 130,94 131,24 EUR/CHF 1,5121 1,5090 EUR/GBP 0,8815 0,8901 USD/JPY 99,37 98,97 USD/CHF 1,1475 1,1378 GBP/USD 1,4949 1,4894