Le secteur du bâtiment en France devrait enregistrer en 2009 une baisse de 4% de son chiffre d'affaires (hors inflation) et perdre 20.000 emplois, dont la moitié d'intérimaires, a indiqué jeudi la Fédération française du bâtiment (FFB) lors d'une conférence de presse.
Malgré le plan de relance et la nouvelle loi sur le logement, "un trou d'air aura bien lieu dans les prochains mois", a déclaré Didier Ridoret, le président de la FFB, pour qui "la crise frappe de plein fouet le secteur du bâtiment".
"Le paradoxe apparent entre une activité qui se tient bien globalement" à l'heure actuelle et le recul très marqué des mises en chantier et des permis de construire "s'explique par deux facteurs: un niveau élevé des carnets de commandes fin 2008, qui a permis de maintenir l'activité, et un recours moindre des entreprises à l'intérim", a souligné le président de la FFB.
Depuis le début de l'année les carnets de commandes des entreprises de bâtiment qui étaient remplis avant la crise et leur permettaient de pratiquer des prix élevés, baissent rapidement.
Aussi, début avril, le secteur du bâtiment (129 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008, soit une baisse de 1% par rapport à 2007) ne possède plus qu'un carnet de commandes moyen de l'ordre de 5,6 mois de chiffre d'affaires, soit une chute, en un an, de près d'un mois et demi.