Deux enquêtes à paraître dans les mensuels d'avril de 60 millions de consommateurs et du Particulier dénoncent des abus de syndics de copropriété accusant une partie d'entre eux de ne pas se conformer aux recommandations du Conseil national de la consommation (CNC).
"Sur 230 contrats étudiés, seule une douzaine a été jugée conforme à la lettre et à l'esprit du contrat standard élaboré par les professionnels et les consommateurs au sein du CNC en septembre 2007", affirme 60 millions de consommateurs, le mensuel de l'Institut national de la consommation (INC).
Pour Le Particulier, "20% des syndics ignorent les prescriptions du CNC sur l'intégration dans les honoraires de gestion courante des tâches jusqu'alors facturées en supplément".
"Sur certaines tâches comme la tenue du carnet d'entretien ou la déclaration de sinistre à l'assurance, le pourcentage de syndics réfractaires à l'avis du CNC s'élève jusqu'à 50%", souligne Le Particulier dont l'enquête a été menée auprès de 3.220 de ses abonnés copropriétaires.
La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), première organisation de syndics de copropriétés, a immédiatement réagi en affirmant, mardi dans un communiqué, "que 98% des contrats conclus ou renouvelés depuis la publication de l'avis du CNC étaient conformes aux préconisations" selon une enquête qu'elle a menée auprès de 400 cabinets de syndics.
La DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) avait fait état fin 2008 "d'un taux de conformité de l'ordre de 89%", rappelle la Fnaim.
"J'ai un sentiment d'écoeurement. Aussi bien sur la forme que sur le fond, l'article de 60 millions de consommateurs est outrancier", a déclaré pour sa part à l'AFP Serge Ivars, le président d'Unis (Union des syndicats immobiliers) qui regroupe la Cnab (Confédération nationale des administrateurs de biens), le Csab (Conseil supérieur de l'admnistration de biens) et l'Unit (Union nationale de l'immobilier).