Les réductions de charges liées aux travaux d'économie d'énergie dans le cadre du Grenelle de l'Environnement, doivent être partagées entre locataires et propriétaires, estime l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) dans un rapport publié jeudi.
"Si le locataire est nécessairement le principal bénéficiaire de ces gains, il est normal qu'il en reverse une partie au propriétaire au titre des travaux ou équipements que ce dernier à réalisés", affirme Jean Perrin, président de l'UNPI, association de défense des propriétaires immobiliers.
Chargé par la ministre du Logement Christine Boutin de faire des propositions sur ce sujet, M. Perrin souhaite un partage équitable - moitié-moitié - du montant économisé au final grâce à ces travaux.
Le Grenelle de l'environnement a prévu un vaste programme de réduction de la consommation d'énergie, d'au moins 38% d'ici 2020 pour les bâtiments existants, qui implique de rénover quelque 400.000 logements par an.
Ces travaux de rénovation, de la responsabilité du propriétaire, devraient se traduire par une diminution des factures d'électricité, de gaz ou de fioul du locataire.
L'UNPI écarte l'idée d'une augmentation du loyer à cause des travaux réalisés et d'un "partage direct" de leur coût.
La solution retenue par l'association est celle du paiement par le locataire d'un montant forfaitaire au propriétaire correspondant à un pourcentage des économies d'énergie prévisibles.
Concrètement, en cas d'accord des deux parties, le locataire devrait payer un montant fixe, qui sera ni un loyer, ni une charge locative, à son propriétaire pour une durée maximum de 10 ans.
Le montant de cette participation pourrait être fixé par une grille tarifaire, proposée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) en fonction du type de travaux.
"Il vaut mieux une grille un peu discutable mais simple que des audits thermiques coûteux et qui retarderont les travaux", a argumenté Jean Perrin, interrogé par l'AFP.