Les ventes de maisons individuelles, hors du secteur de la promotion, ont baissé d'un quart en 2008, tandis que les autorisations de construire et les mises en chantier freinaient brutalement, mais le secteur a "des capacités de rebond", a indiqué mardi l'Union des maisons individuelles.
Le nombre de ventes brutes de maisons individuelles "en diffus", c'est-à-dire hors du secteur de la promotion, s'élève à environ 150.000 unités, soit un tassement de 23% par rapport à 2007, selon un communiqué de l'UMI, la principale fédération professionnelle du secteur de la maison individuelle.
La décrue est variable selon les régions, atteignant -30% et -37% en Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d'Azur, et seulement -12% et -17% en Languedoc et dans le Sud-Ouest, selon les tendances dégagées par l'UMI.
La baisse des ventes a été particulièrement marquée à partir de la mi-septembre, a noté Christian Louis-Victor, le président de l'UMI, au cours d'une conférence de presse.
Elle a cependant été moins prononcée pour le secteur diffus que pour celui de la promotion, a-t-il rappelé, qui a connu une chute historique de 40% en 2008.
Le nombre d'autorisations de construire délivrées pour des maisons individuelles a fortement diminué, de 15,7% en glissement annuel, et celui des mises en chantier de 14,3%, selon l'UMI, citant des statistiques du ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durable.
"On est en train de se refabriquer une crise du logement pour dans deux, trois ans", a estimé M. Louis-Victor.
L'UMI souligne toutefois la "capacité de rebond" du marché de la maison individuelle en secteur "diffus", notamment parce que "la primo-accession populaire en constitue la part la plus importante".
Le marché de la primo-accession "présente aujourd'hui les chances d'une relance (...) rapide, non seulement en raison des besoins, considérables et structurels depuis 30 ans dans notre pays, mais aussi en raison d'une resolvabilisation relative des ménages", affirme-t-elle.
La baisse des prix du foncier, que l'UMI évalue pour 2008 à 10%, le doublement du prêt à taux zéro pour 2009, la baisse progressive des taux d'intérêt, devraient favoriser la demande des ménages.