Le nombre de transactions immobilières (neuf et ancien) devrait chuter de 25% en 2008 (de 870.000 ventes en 2007 à 650.000), selon la première note de conjoncture immobilière des Notaires de France publiée jeudi.
"Le marché immobilier se caractérise avant tout par le blocage des transactions", dont le nombre est ramené au volume des années 1993-1994", indique Me Pierre Bazaille, auteur de cette note.
La baisse est encore plus brutale sur le marché du neuf (-33,9 % au 26 août selon la Fédération des promoteurs constructeurs) que sur l'ancien, soulignent les Notaires de France.
Par contre les prix dans l'ancien ont continué de grimper de 3,6 % pour les appartements et de 4,3 % pour les maisons, de juillet 2007 à juin 2008, d'après l'indice Notaires-INSEE province.
Cette augmentation est même de 10,1 % à Paris pour les appartements. En province, la plus forte variation de prix sur un an est enregistrée à Nice avec une hausse de 7,2 % pour les appartements et de 10,5 % pour les maisons.
Seules quelques villes comme Rennes, Belfort, et Annecy, commencent à voir baisser le prix des appartements, ou Mulhouse pour le prix des maisons.
Mais les Notaires de France ne croient pas "en l'état actuel à une baisse très prononcée des prix sur 2009, sauf si la crise financière devenait économique avec une augmentation brutale et volumineuse du chômage"
Mais la Chambre nationale des Notaires souligne "qu'une baisse des prix semble amorcée".
Les notaires remarquent que "contrairement à ce qui avait été constaté précédemment" dans les précédents cycles "Paris n'a pas vu une baisse des prix six mois après ceux de Londres, et que les prix dans l'ancien en province ont légèrement décéléré avant ceux de Paris".