Le niveau des loyers, pour 40% du marché locatif privé, ne permet pas d'entretenir et améliorer le parc privé, a estimé l'économiste Michel Mouillart, spécialiste de l'immobilier, en marge du Congrès de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), vendredi à Bordeaux.
"Au total, en France, 40% du marché locatif privé est sous le niveau de loyer du PLS" (prêt locatif social, de l'ordre de 8 euros le m2 avec des différences selon les régions), a expliqué M. Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X Nanterre, s'appuyant sur les baux signés en 2007.
"Les niveaux de loyers correspondants ne permettent pas de réaliser des travaux d'amélioration significatifs des logements pour les remettre à des normes de qualité et de confort. Cela concerne environ 700.000 ménages qui, de facto, vont se trouver exclus d'un logement durable", a-t-il ajouté.
Les ménages pauvres et à revenus modestes, les 30% les moins aisés de la population, résident autant dans le parc locatif privé (28,4%) que dans le parc locatif social (28,5%), a-t-il également rappelé. Le reste de cette population, soit 43,1%, étant propriétaires ou accédants à la propriété.
"Le logement locatif privé remplit une fonction comparable au logement locatif social", a estimé l'économiste, qui présentait ses conclusions vendredi après-midi devant le Congrès de l'UNPI, qui réprésente les propriétaires-bailleurs.