Le programme de rénovation des quartiers anciens dégradés va représenter "près de 10 milliards d'euros de travaux, de 2009 à 2016", pour les communes qui concentrent les situations d'habitat indigne, a déclaré mercredi la ministre du Logement Christine Boutin.
"Ce programme, qui va bénéficier de 2,5 milliards d'aides publiques, prévoit la réhabilitation de 60.000 logements, dont environ la moitié relèvent de la notion d'habitat dégradé", a ajouté Mme Boutin lors des 9e Entretiens de l'Habitat organisés par l'Anah (Agence nationale de l'amélioration de l'Habitat).
Cent cinquante sites dans une centaine de villes devraient être concernés par ce programme inclus dans le projet de loi sur le logement qui va être présenté au Sénat à partir du 14 octobre, a indiqué Mme Boutin.
La ministre du Logement a souligné que l'Anah disposerait en 2009 d'un budget de 583 millions d'euros, principalement grâce au 1% logement, alors que la part de l'Etat va en revanche fortement diminuer. Cette année, le budget s'élève à 521 millions.
L'Anah estime que de 400.000 à 600.000 logements sont potentiellement indignes dans le secteur privé et que 160.000 logements manqueraient de deux éléments de confort de base.
Quelque 8,6 millions de logements, sur 30 millions en France (logements privés et publics), sont éligibles aux aides de l'Anah.
"La France des propriétaires n'est pas une France des riches", a affirmé Philippe Pelletier, le président de l'Anah, qui va quitter son poste à la fin de l'année après 10 ans à la tête de cet organisme.