Une perte de valeur de 25% du Fonds de réserve des retraites (FRR) à cause de la crise financière, évoquée cette semaine par un des membres de son conseil de surveillance, est "surestimée", a indiqué mardi son président Raoul Briet à l'AFP.
Le chiffre d'"environ 25%", cité lundi par Bernard Devy, membre (FO) du conseil de surveillance de l'organisme, est "dépourvu de toute vraisemblance", a estimé M. Briet. Ceci est "manifestement surestimé", a-t-il insisté.
Le Fonds de réserve des retraites a été créé en 1999 par Lionel Jospin, alors Premier ministre, afin d'accumuler des réserves financières dans le but d'assurer la pérennité des régimes de retraite de base du privé, des commerçants et des artisans à partir de 2020.
Il rend compte de ses performances chaque trimestre. A la fin juin, le FRR avait vu sa valeur chuter d'environ 10%, selon M. Briet, président du conseil de surveillance.
"Cet ordre de grandeur aura vraisemblablement peu évolué fin septembre", a-t-il estimé. Un chiffre devrait être publié dans les prochaines semaines, après la tenue d'une réunion du conseil de surveillance à la mi-octobre.
Le FFR a toutefois souffert de la baisse des marchés actions liée à la crise financière, a reconnu M. Briet, mais "on a pas seulement investi en actions", a-t-il fait valoir. Environ 60% du portefeuille de l'organisme est constitué d'actions, le reste étant investi dans des obligations ou encore le marché des matières premières.
En 2007, le Fonds de réserve des retraites avait vu sa valeur progresser de 4,8%.
Par ailleurs, il s'est voulu rassurant sur le mandat de gestion confié à la banque américaine en quasi-faillite Lehman Brothers. "On a pas de souci sur le sort de cet argent", a affirmé M. Briet.