"L'accélération des réformes est la seule méthode qui vaille" face à la "crise internationale", a estimé lundi l'UMP, après que François Fillon a dit son intention de garder le cap des "réformes de structures".
"Que la crise soit là, c'est incontestable. Qu'elle soit internationale, c'est incontestable. Que la France s'en sorte comme la moyenne des pays européens et même mieux que l'Allemagne, c'est également incontestable"", juge l'un des porte-parole du parti présidentiel, Frédéric Lefebvre, dans un communiqué.
"L'accélération des réformes est la seule méthode qui vaille pour nous permettre de rattraper le retard accumulé par les années socialistes et d'accrocher mieux que les autres la croissance mondiale lorsqu'elle sera au rendez-vous", poursuit-il.
"L'économie c'est comme la voile : s'il n'y a pas de vent, on ne peut pas avancer vite, alors il faut tout faire pour l'accrocher mieux que ses concurrents", fait valoir M. Lefebvre.
"La situation est sous contrôle", affirme le secrétaire national à l'économie, saluant "un gouvernement qui travaille sans relâche depuis 15 mois et qui, au coeur de l'été, se réunit pour prendre la mesure de la crise".
L'UMP "se félicite" en particulier de "la détermination de la France à poser la question des taux directeurs de la BCE".
"La gauche voudrait se servir de la loi TEPA (travail, emploi et pouvoir d'achat, ndlr) comme d'un bouc-émissaire", dénonce Chantal Brunel, autre porte-parole, dans un communiqué distinct.
"Elle oublie qu'une des dispositions majeures, la déduction des intérêts d'emprunts sur l'acquisition de la résidence principale, est particulièrement salutaire à un moment où le secteur de la construction entre dans une phase de difficultés en France et en Europe", selon Mme Brunel.
"Depuis juin 2007, des réformes décisives, qui ne peuvent avoir d'effets que dans le temps, ont été votées, et d'autres sont en cours", souligne-t-elle, évoquant notamment la réforme des 35H.
"La gauche qui pleure aujourd'hui serait bien avisée de faire son examen de conscience. Quant à l'UMP, elle soutient la politique du gouvernement: réformer plus, pour dépenser mieux", conclut Mme Brunel.