L'euro est remonté à plus de 1,36 dollar mardi, porté par un regain général d'optimisme sur les marchés, qui espèrent des avancées concrètes de la part des pouvoirs publics européens pour mettre fin à la crise de la dette.
Vers 18H00 GMT (20H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,3629 dollar, contre 1,3523 dollar à 21H00 GMT lundi. Il était tombé lundi jusqu'à 1,3363 dollar, son plus bas niveau depuis la mi-janvier, avant de se ressaisir.
L'euro montait également nettement face au yen, à 104,36 yens contre 103,33 yens lundi soir.
Le dollar s'appréciait face à la monnaie japonaise à 76,57 yens contre 76,42 yens lundi soir.
"La progression de l'euro semble relever de la correction. Elle est basée sur des espoirs des investisseurs qui espèrent, sans confirmation officielle, que les responsables européens vont renforcer leur aide financière pour renforcer" la monnaie unique, a expliqué Nick Bennenbroek, de la banque Wells Fargo.
Le commissaire européen Olli Rehn avait avancé lundi l'idée d'une augmentation massive du Fonds de secours (FESF) aux pays en difficulté, des propos qui ont été bien accueillis sur les marchés, mais bien plus froidement par les dirigeants des pays européens.
Mardi, la ministre espagnole de l'Economie Elena Salgado a ainsi déclaré qu'un relèvement à deux mille milliards d'euros des capacités du Fonds "n'était pas sur la table". Son homologue allemand des Finances Wolfgang Schäuble a qualifié l'hypothèse d'"idée stupide".
"La plupart des rumeurs de sauvetage sont douteuses, incohérentes ou contredites par les responsables", a relevé Jessica Hoversen, de MF Global.
Pour l'analyste cependant, "il n'est pas choquant" de voir un rebond technique de l'euro vu les paris massifs qui s'étaient accumulés ces dernières semaines contre la devise au profit du dollar. Les intervenants empochent désormais quelques bénéfices.
Le marché des changes montrait par ailleurs un certain optimisme alors que la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre grec Georges Papandréou devaient dîner ensemble. M. Papandréou a souligné l'effort "surhumain" de son pays pour surmonter la crise financière.
La nouvelle tranche de l'aide internationale "sera versée à temps, courant octobre", a affirmé de son côté à Athènes le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos, dont le pays a désespérément besoin de ce soutien pour éviter la faillite.
Elément encourageant dans ce sens, le parlement grec a adopté mardi soir une taxe sur l'immobilier destinée à réduire les déficits, condition posée par la zone euro pour continuer à aider le pays financièrement.
"La situation n'a pas vraiment changé ces derniers jours dans la zone euro, mais au moins le marché se raccroche à l'idée que les dirigeants politiques reconnaissent désormais l'urgence à agir immédiatement", a observé Jane Foley, analyste de Rabobank.
Signe de la pression toujours forte sur la zone euro, l'Italie et l'Espagne ont émis mardi 14,5 milliards d'euros et 3,225 milliards d'euros d'obligations respectivement, à des taux en très forte hausse.
Vers 18H00 GMT, le franc suisse se stabilisait face à l'euro à 1,2200 franc suisse pour un euro, et progressait face au billet vert, à 0,8948 pour un franc suisse.
La livre britannique était quasi inchangée face à l'euro à 86,93 pence pour un euro, et montait face au billet vert à 1,5675 dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,3985 yuans pour un dollar, contre 6,4016 yuans lundi.
Cours de mardi Cours de lundi 18H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3629 1,3523 EUR/JPY 104,36 103,33 EUR/CHF 1,2200 1,2189 EUR/GBP 0,8693 0,8687 USD/JPY 76,57 76,42 USD/CHF 0,8948 0,9013 GBP/USD 1,5675 1,5563