Le dollar australien est passé jeudi sous la parité avec le dollar américain et oscillait autour de ce niveau à la mi-journée, heure de Sydney, après les annonces de la Fed pour soutenir l'économie des Etats-Unis.
Le "Aussie" est descendu jusqu'à 99,94 cents US à la mi-journée, heure de Sydney (03H00 GMT).
Le dollar australien avait atteint la parité avec le billet vert en octobre 2010, pour la première fois depuis que les autorités australiennes ont décidé de laisser flotter la devise en décembre 1983.
Avant ce jeudi, il est passé deux fois sous la parité, à chaque fois brièvement: en mars après le séisme au Japon et en août après l'abaissement de la note des Etats-Unis par l'agence Standard and Poor's.
L'affaiblissement de la devise australienne est dû aux annonces de la Réserve fédérale américaine la veille.
Comme attendu par les investisseurs, la Fed a lancé une opération permettant d'abaisser les taux d'intérêt à long terme pour relancer l'activité sans toucher aux taux d'intérêts à court terme.
Pour ce faire, elle compte vendre d'ici à la fin juin 2012 pour 400 milliards de dollars de bons du Trésor pour en racheter un montant équivalent avec une maturité plus longue afin de tenter de faire baisser les taux d'intérêt à long terme, et racheter des titres immobiliers sans augmenter la taille de son portefeuille afin de soutenir le marché des prêts immobiliers.
Mais les marchés ont mal réagi à ces annonces, d'autant qu'elles étaient accompagnées de commentaires moroses sur l'état de l'économie américaine.
Les marchés ont mal réagi car les investisseurs étaient déçus de "la faiblesse de la tentative (de la Fed) de relancer l'économie américaine", a déclaré Kathy Lien, directrice de la recherche chez GFT.
Le dollar australien profite depuis plusieurs mois de son statut de "monnaie matières premières" ("commodity currency"), au même titre que les devises de pays comme la Nouvelle-Zélande, le Canada ou l'Afrique du Sud, dont l'économie dépend de l'exportation de matières premières.
L'Australie est parmi les leaders mondiaux en ce qui concerne la laine et le blé, mais aussi le charbon et le minerai de fer, dont la Chine a absolument besoin pour alimenter une industrie en pleine croissance.