L'euro repartait à la hausse face au billet vert mercredi, se hissant même de nouveau au-dessus de 1,37 dollar, mais le marché restait prudent et attentif à l'évolution de la crise grecque, alors que les dirigeants allemand, français et grec devaient s'entretenir dans la journée.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3740 dollar contre 1,3682 dollar mardi à 21H00 GMT.
L'euro progressait également face au yen à 105,40 yens contre 105,19 yens la veille.
Le dollar baissait face à la devise nippone, à 76,70 yens contre 76,88 yens mardi.
Les commentaires divers et variés sur la zone euro, "aussi vagues que contradictoires, pointent des directions opposées", ce qui rend la trajectoire du couple euro-dollar très fluctuante et accroît la volatilité des échanges, observait Steven Englander, analyste chez CitiFX.
Les cambistes guettaient avec anxiété mercredi une conférence téléphonique entre la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre grec Georges Papandréou, prévue à 16H00 GMT, sur fond de nouvelles inquiétudes sur la situation financière de la Grèce et avant une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro prévue en fin de semaine.
Cette téléconférence de mercredi intervient alors que la France et l'Allemagne, moteurs de la zone euro, peinent à contenir les tensions sur les marchés financiers, où les spéculations sur un défaut de paiement de la Grèce s'amplifient.
La nervosité des investisseurs avait été exacerbée lundi par un ministre allemand qui avait ouvertement évoqué l'éventualité d'un défaut de paiement.
Mme Merkel a tenté mardi d'apaiser les marchés financiers, paniqués à l'idée d'une faillite de la Grèce, dont les conséquences pour la zone euro inquiètent le monde entier, de Washington aux pays émergents, en déclarant que la priorité absolue était "d'éviter un défaut de paiement incontrôlé".
La Grèce, sous perfusion de l'Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI), tente de boucler dans la hâte son projet de budget 2012 en intégrant de nouvelles mesures d'austérité et des réformes structurelles pour freiner l'escalade de son déficit budgétaire et tenter de sécuriser le versement d'une nouvelle tranche d'aide du prêt de 110 milliards d'euros consenti en mai 2010 par la zone euro et le FMI.
De plus, "la crise de confiance sur les dettes souveraines des pays de la zone euro et sur le système bancaire européen continue de prendre de l'ampleur, Moody's jetant de l'huile sur le feu en abaissant la note des banques françaises Société Générale et Crédit Agricole du fait de leur exposition à la dette grecque", relevait Lee Hardman de Bank of Tokyo-Mitsubishi.
L'agence d'évaluation financière Moody's a également prolongé l'examen sur la note de BNP Paribas, inchangée pour l'instant, alors que la rumeur d'un abaissement général circulait depuis dimanche sur les marchés.
Les cambistes digéraient par ailleurs la stabilisation, comme prévu, des prix à la production et le nouveau coup de frein inattendu des ventes de détail en août aux Etats-Unis.
Vers 13H00 GMT, le franc suisse restait stable face à l'euro à 1,2036 franc suisse pour un euro, et progressait face au billet vert à 0,8759 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 86,93 pence pour un euro, mais progressait face au billet vert à 1,5805 dollar.
L'once d'or a fini à 1.820 dollars au fixing du matin contre 1.820 dollars mardi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,3967 yuans pour un dollar contre 6,3988 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3740 1,3682 EUR/JPY 105,40 105,19 EUR/CHF 1,2036 1,2038 EUR/GBP 0,8693 0,8665 USD/JPY 76,70 76,88 USD/CHF 0,8759 0,8798 GBP/USD 1,5805 1,5785