L'euro rebondissait mardi face au dollar, stimulé par un rebond du secteur bancaire européen après une journée en dents de scie, une nouvelle fois animée par la crise de la dette dans la zone euro, au gré des rumeurs et informations contradictoires.
Vers 18H00 GMT (20H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,3729 dollar contre 1,3680 dollar lundi à 21H00 GMT.
L'euro se stabilisait face au yen à 105,50 yens contre 105,56 yens la veille.
Le dollar se repliait face à la monnaie nippone à 76,86 yens contre 77,15 yens lundi.
Lundi, la devise européenne était brièvement passée sous 1,35 dollar pour la première fois depuis février et avait atteint son plus bas niveau en dix ans face à la monnaie japonaise à 103,90 yens.
Elle a connu mardi une journée volatile.
"C'est une journée en demi-teinte", a estimé Nick Bennenbroek, de la banque Wells Fargo.
"En matinée, l'attention s'est portée sur les banques européennes et leur capacité à se financer. Mais ces inquiétudes ont été relativisées, et on n'a pas eu d'autre nouvelle de nature à alimenter les craintes du marché pour l'instant", a-t-il expliqué.
"Cette pause temporaire (...) a clairement bénéficié aux marchés boursiers européens, c'est la principale raison qui explique que l'euro ait réussi à enregistrer une journée correcte", a avancé l'analyste.
Les marchés s'étaient dans un premier temps affolés en raison d'une tribune publiée dans le Wall Street Journal, où était cité un responsable de la BNP Paribas affirmant que la banque peinait à se financer en dollars.
Mais l'établissement a démenti, et la Grèce a annoncé une téléconférence mercredi entre son Premier ministre Georges Papandréou, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel.
Ces assurances ont permis aux banques de nettement rebondir en Bourse, emmenant les indices européens à la hausse, au lendemain d'une nouvelle journée noire au cours de laquelle l'Allemagne avait évoqué l'hypothèse d'un défaut de la Grèce.
"Bien évidemment, la crise de la dette reste le sujet dominant pour l'euro", ont estimé les analystes de Commerzbank.
L'Italie s'est trouvée également dans le viseur des investisseurs.
Le Financial Times avait affirmé lundi soir que le gouvernement italien espérait l'aide de la Chine en effectuant des achats "significatifs" de dette. Mais Rome a assuré mardi n'avoir demandé "aucune aide particulière à la Chine", simplement avoir discuté de possibles investissements industriels.
"La forte chute de l'euro de 1,43 dollar à 1,36 dollar sur les deux dernières semaines pourrait encourager la demande pour l'euro, en raison du rééquilibrage des réserves de changes des banques centrales", ont estimé les analystes de Nomura.
"Cela ne veut pas dire que la tendance va s'inverser, mais cela suggère que le déclin va ralentir ou s'interrompre pour un temps", ont-ils ajouté.
La banque d'affaires américaine a révisé en nette baisse ses prévisions pour l'euro à 1,30 dollar pour la fin de l'année et 1,25 dollar au premier trimestre 2012 contre des estimations de respectivement 1,36 et 1,38 dollar.
Vers 18H00 GMT, le franc suisse restait inchangé face à l'euro à 1,2040 franc suisse pour un euro, mais montait face au billet vert à 0,8767 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 86,77 pence, comme face au billet vert à 1,5819 dollar.
La devise chinoise a terminé à 6,3988 yuans pour un dollar contre 6,4040 yuans la veille.
Cours de mardi Cours de lundi
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18H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3729 1,3680 EUR/JPY 105,50 105,56 EUR/CHF 1,2040 1,2040 EUR/GBP 0,8677 0,8623 USD/JPY 76,86 77,15 USD/CHF 0,8767 0,8800 GBP/USD 1,5819 1,5862