L'euro perdait un peu de terrain face au dollar jeudi, dans un marché fébrile avant la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et un discours du président Barack Obama sur le marché du travail et l'endettement des Etats-Unis.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4079 dollar contre 1,4096 mercredi à 21H00 GMT.
L'euro se stabilisait face au yen à 108,83 yens contre 108,89 yens la veille.
Le dollar restait également presque stable face à la monnaie nippone à 77,30 yens contre 77,26 yens mardi.
L'euro évoluait jeudi dans une fourchette étroite, entre 1,4050 et 1,4100 dollar, les cambistes restant prudents avant la décision de politique monétaire de la BCE.
Pour les analystes, le maintien du taux d'intérêt directeur de l'institution à 1,50% ne fait aucun doute, l'attention des cambistes se portera alors surtout sur la conférence de presse du président de la BCE, Jean-Claude Trichet.
La direction que prendra l'euro va dépendre de "si M. Trichet parvient à convaincre les marchés que le changement de cap de la banque centrale (après deux relèvement du taux directeur en avril et juillet, ndlr) n'est pas à mettre sur le compte de la crise de la dette" mais sur la dégradation des perspectives économiques et d'inflation en zone euro, notaient les analystes de Commerzbank.
De plus, la prudence attendue de la BCE risque de peser sur l'euro car elle devrait être interprétée comme une "nouvelle preuve du fait que la reprise mondiale chancelle", commentait Ilya Spivak, analyste chez FXCM.
Autre banque centrale scrutée jeudi par les cambistes, la Banque d'Angleterre (BoE) devrait également opter pour un nouveau statu quo monétaire, malgré des pressions grandissantes pour qu'elle recommence à injecter massivement de la nouvelle monnaie dans une économie britannique de plus en plus fragile.
Aux Etats-Unis, le président Barack Obama devrait proposer, dans un discours très attendu jeudi au Congrès, d'injecter 300 milliards de dollars dans l'économie américaine pour lutter contre un chômage obstinément élevé.
Ces 300 milliards de dollars prendraient la forme d'allègements fiscaux et de dépenses d'infrastructures et seraient financés par des hausses d'impôts les années suivantes.
Les investisseurs dissèqueront également les propos du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, "en quête d'indices sur les mesures qui seront discutées lors de la réunion de septembre de la Fed", relevait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Dans son rapport de conjoncture, appelé "Livre Beige", l'institution a estimé que "l'activité économique a continué de progresser à un rythme modéré, bien que l'on note dans certaines régions une activité hésitante ou en train de faiblir".
La reprise de la première économie mondiale montre en effet ces derniers mois des signes d'essoufflement, avec notamment un marché du travail peinant toujours à se redresser, ce qui alimente les spéculations sur la mise en place prochaine de nouvelles mesures de soutien par la Fed.
Vers 09H00 GMT, le franc suisse baissait face à la monnaie unique à 1,2166 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8641 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 88,28 pence, comme face au billet vert à 1,5947 dollar.
L'once d'or valait 1.835,13 dollars contre 1.810 dollars mercredi soir.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4079 1,4096 EUR/JPY 108,83 108,89 EUR/CHF 1,2166 1,2095 EUR/GBP 0,8828 0,8816 USD/JPY 77,30 77,26 USD/CHF 0,8641 0,8579 GBP/USD 1,5947 1,5988