L'euro accentuait sa baisse jeudi face à un dollar profitant d'une regain d'optimisme sur la vigueur de la reprise économique américaine, tandis que les problèmes de dette en zone euro revenaient sur le devant de la scène et plombaient la monnaie unique.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie européenne valait 1,4262 dollar contre 1,4374 dollar mercredi à 21H00 GMT. L'euro est tombé jeudi vers 14H35 GMT à 1,4227 dollar, un plus bas depuis deux semaines et demi.
L'euro baissait face à la monnaie nippone à 109,70 yens contre 110,16 yens la veille.
Le dollar progressait face au yen à 76,91 yens contre 76,62 yens mercredi.
"La pression qui pesait sur le dollar face à la plupart des devises majeures s'est quelque peu relâchée ces dernières 24 heures alors qu'une salve d'indicateurs économiques meilleurs qu'attendu a atténué à la fois les craintes d'un retour en récession de l'économie américaine" et les spéculations sur la mise en place de nouvelles mesures de soutien par la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre, commentait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Des indicateurs industriels américains meilleurs que prévu publiés mercredi ont ainsi fait s'estomper légèrement les attentes de mise en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine qui pourraient se traduire par des injections de liquidités ayant pour effet de diluer la valeur du dollar et ainsi brider l'appétit des investisseurs pour la devise.
De nouveaux chiffres alimentaient l'optimisme des investisseurs jeudi, comme le recul après deux semaines de hausse des nouvelles inscriptions au chômage, de bon augure avant la diffusion vendredi du rapport officiel sur l'emploi et le chômage, très important pour évaluer la santé de la première économie mondiale.
En outre, l'activité manufacturière a contre toute attente continué de croître en août aux Etats-Unis, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié jeudi par l'association professionnelle ISM qui s'est établi à 50,6%.
Son niveau d'août rend l'indice "cohérent avec des perspectives de croissance du produit intérieur brut (PIB) américain d'environ 2%, ce qui représenterait une accélération de la reprise par rapport au premier semestre", notait Paul Ashworth de Capital Economics.
Par ailleurs, "le flot de mauvaises nouvelles sur la crise des dettes européennes semble être la source de la faiblesse de l'euro", observaient les analystes de Commerzbank.
En effet, les responsables de la zone euro "peinent toujours à s'accorder sur les détails" d'une nouvelle aide à la Grèce, et ces désaccords persistants mettent en lumière le fait que les ministres des Finances continuent de représenter principalement leurs intérêts nationaux, expliquait Commerzbank.
Cette situation implique "qu'il n'est pas sûr qu'un accord sera trouvé à terme et entrave le processus de prise de décision", soulignaient les analystes.
De plus, l'activité manufacturière s'est contractée en août dans la zone euro, retombant à un plus bas sur deux ans, ce qui pourrait signifier un retour prochain en récession, selon une deuxième estimation du PMI des directeurs d'achats diffusée jeudi.
Vers 16H00 GMT, le franc suisse gagnait du terrain face à l'euro à 1,1352 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 0,7960 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l'euro à 88,20 pence, mais baissait face au billet vert à 1,6169 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.821 dollars au fixing du soir contre 1.813,50 dollars mercredi.
Le yuan chinois a fini à 6,3814 yuans pour un dollar contre 6,3781 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4262 1,4374 EUR/JPY 109,70 110,16 EUR/CHF 1,1352 1,1580 EUR/GBP 0,8820 0,8849 USD/JPY 76,91 76,62 USD/CHF 0,7960 0,8054 GBP/USD 1,6169 1,6239