L'euro progressait toujours face au dollar mercredi, poursuivant un rebond amorcé la veille, mais les craintes de contagion de la crise des dettes au sein de la zone euro, notamment à l'Italie, persistaient alors qu'un éventuel deuxième plan d'aide à la Grèce reste au point mort.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4046 dollar contre 1,3974 dollar mardi à 21H00 GMT. Elle était tombée vers mardi à 1,3837 dollar, un plus bas depuis le 11 mars.
L'euro progressait également face à la devise nippone à 111,41 yens contre 110,81 yens la veille.
Le dollar se stabilisait face au yen à 79,31 yens contre 79,27 yens mardi soir. Vers 21H10 GMT mardi, le dollar était tombé à 78,50 yens, son niveau le plus faible depuis le 17 mars.
"La chute libre de l'euro s'est arrêtée mardi" et la monnaie unique se maintenait mercredi au-dessus de 1,40 dollar, notaient les analystes de Commerzbank.
Mardi, l'euro avait retrouvé le chemin de la hausse, les cambistes se trouvant quelque peu rassurés par la réussite d'une émission obligataire italienne ainsi que par l'achat, selon des sources de marché, d'obligations italiennes et espagnoles par la Banque centrale européenne (BCE) et l'annonce d'un éventuel sommet de la zone euro en fin de semaine pour juguler la crise.
De plus, le ministre italien de l'Economie et des Finances, Giulio Tremonti, a annoncé mercredi que le plan d'austérité du pays allait être "renforcé", avec le lancement d'un "processus de privatisations", et "approuvé d'ici vendredi" par le parlement afin de rassurer les marchés.
Mais le répit risque de n'être que temporaire, "tant que la crise des dettes souveraines échappe toujours à toute résolution", prévenait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
"Le fait que les responsables européens seraient en train de préparer une réunion extraordinaire pour vendredi laisse à penser qu'ils reconnaissent l'urgence de la situation", mais renforce également l'idée que la zone euro est dans un état critique, expliquait Mme Foley.
En effet, "la situation reste fragile, comme le prouve l'abaissement de la note de l'Irlande par l'agence Moody's", relevait Commerzbank.
L'agence de notation financière Moody's a relégué mardi la dette de l'Irlande dans la catégorie des investissements "spéculatifs", estimant que le pays aurait peut-être besoin de nouvelles injections de fonds avant son retour sur le marché.
De son côté, le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos a indiqué mardi que la Grèce rejetait toute possibilité de procéder à un défaut partiel sur sa dette, démentant la suggestion faite dans la journée par le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees de Jager.
Par ailleurs, les cambistes digéraient mercredi la première baisse des prix à l'importation aux Etats-Unis depuis un an en juin.
Vers 13H00 GMT, la devise helvétique baissait face à la monnaie européenne à 1,1639 franc suisse pour un euro, après être grimpée à 1,1553 franc mardi, un nouveau record. La devise progressait face au billet vert à 0,8286 franc suisse pour un dollar, à courte distance d'un record historique atteint le 28 juin (0,8276 franc).
La livre britannique reculait face à l'euro à 88,05 pence, mais progressait face au billet vert à 1,5952 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.571,50 dollars au fixing du matin contre 1.550,50 dollars mardi soir, avant de grimper à 1.578,72 dollars vers 11H25 GMT, un nouveau sommet historique.
Le yuan chinois a fini à 6,4677 yuans pour un dollar contre 6,4721 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4046 1,3974 EUR/JPY 111,41 110,81 EUR/CHF 1,1639 1,1605 EUR/GBP 0,8805 0,8780 USD/JPY 79,31 79,27 USD/CHF 0,8286 0,8303 GBP/USD 1,5952 1,5913