L'euro reperdait du terrain face au dollar vendredi, peinant à verrouiller une direction, dans un marché tiraillé entre un indicateur allemand rassurant et des inquiétudes sur le secteur bancaire italien, et toujours attentif à l'évolution de la crise financière grecque.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4238 dollar contre 1,4257 jeudi à 21H00 GMT.
L'euro perdait du terrain face à la devise japonaise à 114,25 yens contre 114,82 yens la veille.
Le dollar baissait face au yen à 80,24 yens contre 80,52 yens jeudi soir.
La monnaie unique perdait du terrain, plombée par un regain d'inquiétude sur la santé de certains établissements bancaires italiens, notait Elsa Lignos, analyste chez Royal Bank of Canada.
L'euro effaçait un rebond alimenté en début d'échanges européens par la hausse surprise en juin du principal indice du climat des affaires en Allemagne, l'Ifo.
Cette première progression de l'Ifo depuis février "fait mentir les preuves récentes d'un ralentissement de l'impressionante reprise" de la première économie européenne, notait Ben May, de Capital Economics.
Mais un bon indicateur ne remet pas en question le fait que la croissance allemande devrait reprendre son souffle au cours des mois à venir, tempérait l'économiste.
De son côté, le dossier grec, qui retient toute l'attention des marchés depuis plusieurs semaines, a connu de nouvelles avancées dans la nuit de jeudi à vendredi.
L'Europe a promis un nouveau plan pour sauver la Grèce de la faillite et éviter une contagion de la crise à toute la zone euro voire au reste du monde.
Le gouvernement grec a trouvé un accord dans la soirée avec ses bailleurs de fonds internationaux sur le programme d'économies et de privatisations qu'il doit faire adopter d'ici au 30 juin au Parlement.
Cela constitue une condition pour permettre le versement de 12 milliards d'euros de prêts, sur les 110 milliards promis l'an dernier dans un premier plan de sauvetage, et ouvrir la voie à un deuxième plan d'aide, évalué généralement à une centaine de milliards d'euros et qui devrait se répartir entre des financements publics - prêts des pays de la zone euro et du Fonds monétaire européen (FMI) - et privés.
Ces annonces avaient permis à l'euro d'amorcer un rebond, les cambistes se trouvant quelque peu rassurés sur "le fait qu'un défaut de paiement de la Grèce pourrait être évité", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Cependant, "penser que (ces annonces) vont balayer les inquiétudes des investisseurs serait faire preuve d'une naïveté extrême", prévenait M. Hewson.
En effet, le Parlement grec doit encore entériner les nouvelles mesures d'austérité, et étant donnée l'opposition provoquée par le dernier plan, "les auspices ne sont pas très favorables", expliquait M. Hewson.
Les cambistes digéraient par ailleurs vendredi la hausse plus forte que prévu en mai des commandes de biens durables aux Etats-Unis, ainsi que la révision en légère hausse de la croissance économique américaine au premier trimestre.
Vers 13H00 GMT, la devise helvétique se stabilisait face à la monnaie unique européenne à 1,1921 franc suisse pour un euro, après avoir atteint jeudi un nouveau sommet inédit à 1,1846 franc. La monnaie helvétique progressait face au billet vert à 0,8371 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l'euro à 88,87 pence, comme face au billet vert, à 1,6021 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.521 dollars au fixing du matin contre 1.523 dollars jeudi soir.
Le yuan chinois a fini à 6,4743 yuans pour un dollar contre 6,4678 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4238 1,4257 EUR/JPY 114,25 114,82 EUR/CHF 1,1921 1,1953 EUR/GBP 0,8887 0,8906 USD/JPY 80,24 80,52 USD/CHF 0,8371 0,8383 GBP/USD 1,6021 1,6010