L'euro accentuait sa baisse face au dollar vendredi, dans un marché nerveux où les inquiétudes concernant le secteur bancaire italien et l'évolution de la crise financière grecque prenaient le dessus sur un indicateur allemand rassurant.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4196 dollar contre 1,4257 jeudi à 21H00 GMT.
L'euro perdait du terrain face à la devise japonaise à 113,98 yens contre 114,82 yens la veille.
Le dollar baissait aussi face au yen à 80,32 yens contre 80,52 yens jeudi soir.
La monnaie unique perdait du terrain, plombée par un regain d'inquiétude sur la santé de certains établissements bancaires italiens, notait Elsa Lignos, analyste chez Royal Bank of Canada.
L'euro effaçait un rebond alimenté aussi en début d'échanges européens par la hausse surprise en juin du principal indice du climat des affaires en Allemagne, l'Ifo.
Cette première progression de l'Ifo depuis février "fait mentir les preuves récentes d'un ralentissement de l'impressionante reprise" de la première économie européenne, notait Ben May, de Capital Economics.
Mais un bon indicateur ne remet pas en question le fait que la croissance allemande devrait reprendre son souffle au cours des mois à venir, tempérait l'économiste.
De son côté, le dossier de la dette publique grecque, qui retient toute l'attention des marchés depuis plusieurs semaines, a connu de nouvelles avancées dans la nuit de jeudi à vendredi.
L'Europe a promis un nouveau plan pour éviter une faillite de la Grèce et une contagion de la crise à toute la zone euro voire au reste du monde.
Le gouvernement grec a trouvé un accord avec ses bailleurs de fonds internationaux sur le programme d'économies et de privatisations qu'il doit faire adopter d'ici au 30 juin au Parlement.
Cela constitue une condition pour permettre le versement de 12 milliards d'euros de prêts, sur les 110 milliards promis l'an dernier dans un premier plan de sauvetage, et pour ouvrir la voie à un deuxième plan d'aide, chiffré vendredi par le Premier ministre grec également à environ 110 milliards d'euros et qui devrait se répartir entre des financements publics - prêts des pays de la zone euro et du Fonds monétaire européen (FMI) - et privés.
Ces annonces avaient permis à l'euro d'amorcer un rebond, les cambistes se trouvant quelque peu rassurés sur "le fait qu'un défaut de paiement de la Grèce pourrait être évité", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Cependant, "penser que (ces annonces) vont balayer les inquiétudes des investisseurs serait faire preuve d'une naïveté extrême", prévenait M. Hewson.
En effet, le Parlement grec doit encore entériner les nouvelles mesures d'austérité, et étant donné l'opposition provoquée par le dernier plan, "les auspices ne sont pas très favorables", expliquait M. Hewson.
Et s'il est approuvé par le Parlement, le nouveau plan d'austérité pourrait être difficile à mettre en place face à une fronde populaire grandissante, prévenait M. Hewson.
Vers 16H00 GMT, la devise helvétique progressait face à la monnaie unique européenne à 1,1886 franc suisse pour un euro, se rapprochant d'un sommet inédit atteint la veille à 1,1846 franc. La monnaie helvétique se stabilisait face au billet vert à 0,8377 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique progressait face à l'euro à 88,73 pence, mais baissait face au billet vert, à 1,5991 dollar.
L'once d'or a terminé à 1.514,75 dollars au fixing du soir contre 1.523 dollars jeudi.
Le yuan chinois a fini à 6,4743 yuans pour un dollar contre 6,4678 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4196 1,4257 EUR/JPY 113,98 114,82 EUR/CHF 1,1886 1,1953 EUR/GBP 0,8873 0,8906 USD/JPY 80,32 80,52 USD/CHF 0,8377 0,8383 GBP/USD 1,5991 1,6010