L'euro accentuait ses gains face au dollar mardi, porté par un regain d'optimisme des investisseurs sur la capacité de la Grèce à entériner de nouvelles mesures d'austérité, nécessaires au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide, pour permettre au pays d'éviter un défaut de paiement à court terme.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4396 dollar contre 1,4301 lundi à 21H00 GMT.
L'euro progressait également face à la devise japonaise à 115,39 yens contre 114,73 yens lundi soir.
Le dollar se stabilisait face au yen à 80,14 yens contre 80,20 yens la veille.
Lundi, la zone euro a donné deux semaines à la Grèce pour adopter un nouveau plan d'austérité qui conditionne le déblocage de la prochaine tranche des 110 milliards d'euros de prêts promis l'an passé à Athènes par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Les ministres des Finances de la zone euro ont d'ores et déjà prévu de se retrouver pour finaliser l'aide à la Grèce le dimanche 3 juillet soit quelques jours après l'examen par le Parlement grec, le 28 juin, d'un nouveau train de mesures d'économies et de privatisations.
Ainsi, "l'approbation (de ces mesures, ndlr) pourrait continuer à soutenir l'euro et calmer la récente volatilité des marchés", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Cependant, "l'adoption des mesures est une chose, mais leur mise en place dans un climat d'opposition farouche de l'opinion publique en est une autre", qui pourrait pousser les élus grecs à faire preuve d'une prudence accrue dans leur décision, notait M. Hewson.
Et "étant donné l'ampleur de la dette grecque, de simples mesures d'austérité ne devraient pas changer la donne, et risquent de ne faire que repousser l'inévitable", prévenait l'analyste.
La Grèce pourrait en effet avoir besoin, en plus du plan décidé l'année dernière, d'aides à plus long terme auxquelles pourrait participer le secteur privé sur la base du volontariat.
Les investisseurs redoutent un défaut de paiement d'Athènes, qui risquerait d'ébranler le système financier mondial autant que la crise de 2008.
Autre élément de nature à encourager la prudence, la confiance des milieux financiers allemands dans les perspectives économiques de leur pays et de la zone euro, mesurée par le baromètre Zew, s'est de nouveau détériorée en juin.
Cet indicateur a dans un premier temps confirmé que la reprise de la première économie européenne a "déjà atteint son maximum", commentait Ben May, de Capital Economics.
Mais "les pays dits de la périphérie de la zone euro pourraient tirer parti d'un affaiblissement de la croissance allemande, si elle entraîne un adoucissement de la posture haussière de la Banque centrale européenne (BCE)", qui a préparé début juin le terrain pour un nouveau relèvement de son taux d'intérêt directeur en juillet, estimait M. May.
Les cambistes restaient également sur leurs gardes alors que s'ouvrait mardi la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait se solder mercredi par un statu quo sur le taux d'intérêt directeur de l'institution.
Vers 16H00 GMT, la devise helvétique baissait face à la monnaie unique européenne à 1,2140 franc suisse pour un euro, mais progressait face au billet vert, à 0,8433 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 88,70 pence, mais progressait face au billet vert à 1,6231 dollar.
L'once d'or a fini à 1.544,75 dollars au fixing du soir contre 1.537,50 dollars lundi.
Le yuan chinois a terminé à 6,4652 yuans pour un dollar contre 6,4788 yuans la veille.
Cours de mardi Cours de lundi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4396 1,4301 EUR/JPY 115,39 114,73 EUR/CHF 1,2140 1,2100 EUR/GBP 0,8870 0,8826 USD/JPY 80,14 80,20 USD/CHF 0,8433 0,8460 GBP/USD 1,6231 1,6202