L'euro grimpait face au dollar mardi, porté par un regain d'optimisme des investisseurs sur la capacité de la Grèce à entériner de nouvelles mesures d'austérité, condition au déblocage d'un nouveau plan d'aide indispensable pour éviter une faillite du pays.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4368 dollar contre 1,4301 lundi à 21H00 GMT.
L'euro était également en hausse face à la devise japonaise à 115,05 yens contre 114,73 yens lundi soir.
De son côté, le dollar repartait en légère baisse face au yen à 80,07 yens contre 80,20 yens la veille.
Lundi, la zone euro a donné deux semaines à la Grèce pour adopter un nouveau plan d'austérité qui conditionne le déblocage de la prochaine tranche des 110 milliards d'euros de prêts promis l'an passé à Athènes par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Les ministres des Finances de la zone euro ont d'ores et déjà prévu de se retrouver pour finaliser l'aide à la Grèce le dimanche 3 juillet soit quelques jours après l'examen par le Parlement grec, le 28 juin, d'un nouveau train de mesures d'économies et de privatisations.
Ainsi, "l'approbation (de ces mesures, ndlr) pourrait continuer à soutenir l'euro et calmer la récente volatilité des marchés", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Cependant, "l'adoption des mesures est une chose, mais leur mise en place dans un climat d'opposition farouche de l'opinion publique en est une autre", qui pourrait pousser les élus grecs à faire preuve d'une prudence accrue dans leur décision, notait M. Hewson.
Et "étant donné l'ampleur de la dette grecque, de simples mesures d'austérité ne devraient pas changer la donne, et risquent de ne faire que repousser l'inévitable", prévenait l'analyste.
La Grèce pourrait en effet avoir besoin, en plus du plan décidé l'année dernière, d'aides à plus long terme auxquelles pourrait participer le secteur privé sur la base du volontariat et dont les grandes lignes sont aussi attendues début juillet.
Ainsi, en l'absence d'une solution claire et pérenne, "la crise grecque continue de planer comme une épée de Damoclès au-dessus de l'euro", observaient les analystes de Commerzbank.
Les investisseurs redoutent un défaut de paiement d'Athènes, qui risquerait d'ébranler le système financier mondial autant que la crise de 2008, et préfèrent rester sur leurs gardes.
Autre élément de nature à encourager la prudence, la confiance des milieux financiers allemands dans les perspectives économiques de leur pays et de la zone euro, mesurée par le baromètre Zew, s'est de nouveau détériorée en juin.
Cet indicateur a dans un premier temps confirmé que la reprise de la première économie européenne a "déjà atteint son maximum", commentait Ben May, de Capital Economics.
Mais "les pays dits de la périphérie de la zone euro pourraient tirer parti d'un affaiblissement de la croissance allemande, si elle entraîne un adoucissement de la posture haussière de la Banque centrale européenne (BCE)", qui a préparé début juin le terrain pour un nouveau relèvement de son taux d'intérêt directeur en juillet, estimait M. May.
Vers 13H00 GMT, la devise helvétique baissait face à la monnaie unique européenne à 1,2117 franc suisse pour un euro, mais progressait face au billet vert, à 0,8433 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 88,65 pence, et se stabilisait face au billet vert à 1,6207 dollar.
L'once d'or a fini à 1.543 dollars au fixing du matin contre 1.537,50 dollars lundi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,4652 yuans pour un dollar contre 6,4788 yuans la veille.
Cours de mardi Cours de lundi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4368 1,4301 EUR/JPY 115,05 114,73 EUR/CHF 1,2117 1,2100 EUR/GBP 0,8865 0,8826 USD/JPY 80,07 80,20 USD/CHF 0,8433 0,8460 GBP/USD 1,6207 1,6202