L'euro rebondissait nettement face au dollar vendredi, porté par l'accord affiché par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy sur la dette grecque lors d'une conférence de presse commune à Berlin.
Vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), l'euro valait 1,4282 dollar contre 1,4209 dollar jeudi à 21H00 GMT.
La monnaie unique, qui évoluait précédemment en légère baisse, est repartie en nette hausse après l'intervention des dirigeants, qui sont convenus vendredi de chercher une solution rapide pour aider la Grèce à faire face à sa dette, avec une participation volontaire des créanciers privés.
Ce dernier point était la principale pierre d'acchoppement des négociations entre des responsables européens.
La France, comme la Banque centrale européenne (BCE), insistaient depuis des semaines sur le caractère volontaire de la participation des créanciers privés --banques, assureurs et fonds d'investissements-- pour ne pas affoler les marchés.
"Nous voulons que le secteur privé participe sur une base volontaire (au plan de sauvetage de la Grèce). Je veux insister là-dessus, il n'y a aucune base légale pour une participation obligatoire", a déclaré Mme Merkel, précisant ainsi la position allemande et se rapprochant de celle de la BCE.
L'institution s'oppose à une restructuration de la dette grecque, une décote ou un "événement de crédit", qui risqueraient d'entraîner un défaut de paiement de la Grèce.
"Après une semaine de désarroi, le marché est rassuré par cette démonstration d'unité", face à la crise grecque, commentait Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com.
"La situation est toujours risquée (...) mais pour le moment l'euro reprend du terrain, porté par un regain d'optimisme sur le fait que la crise grecque ne s'étendra pas au Portugal, à l'Irlande ni à l'Espagne", poursuivait Mme Brooks.