L'euro restait en légère hausse face au dollar lundi, dans un marché sans grande direction, toujours suspendu à l'évolution des discussions entre dirigeants européens, lesquels peinent à trouver un accord sur la façon de continuer à aider financièrement la Grèce.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4374 dollar contre 1,4348 dollar vendredi à 21H00 GMT.
L'euro montait face à la devise japonaise à 115,30 yens contre 115,22 yens vendredi.
Le dollar baissait face au yen à 80,20 yens, contre 80,31 yens vendredi soir.
Si l'euro tentait de rebondir légèrement lundi, il reste globalement affaibli, et "rien ne vient rassurer les marchés financiers sur les incertitudes qui pèsent sur l'aide à la Grèce", engluée dans une crise budgétaire sans précédent, notait Derek Halpenny, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi.
Les dirigeants européens doivent décider avant juillet d'un deuxième plan d'aide à la Grèce, mais demeurent divisés sur la forme de la participation des créanciers privés.
La Commission européenne a annoncé vendredi que, dans le cadre des discussions sur les aides à Athènes, les Européens envisageaient "la faisabilité d'un rééchelonnement volontaire de la dette" grecque.
L'Allemagne est favorable à une restructuration dite douce, ou rééchelonnement, et insiste sur une participation des créanciers privés, banques, assureurs et fonds, au coût d'une nouvelle aide.
Mais la Banque centrale européenne (BCE) reste catégoriquement opposée à toute forme de restructuration de la dette grecque, se montrant ouvertement "critique" envers les gouvernements qui l'envisagent.
Lors d'une conférence organisée à Londres, le président de la BCE Jean-Claude Trichet a réitéré que les restructurations de dette doivent être "volontaires" et qu'"il faut éviter tout ce qui pourrait déclencher un +événement de crédit+, et éviter tout ce qui pourrait déclencher un défaut de paiement".
"L'opposition entre le gouvernement allemand et la BCE sur le rôle des investisseurs privés monopolise désormais l'attention" des marchés, commentait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
"On ne peut deviner quel camp baissera les armes le plus tôt, mais il est évident qu'en l'absence de compromis, la crise actuelle risque" de durer, et de continuer de peser sur l'euro à court terme, prévenait Mme Foley.
Face à ces inquiétudes persistantes, les cambistes favorisaient toujours les valeurs jugées plus sures, comme le franc suisse, grimpé lundi à 1,2004 franc suisse pour un euro, un nouveau sommet historique.
Cette semaine, les cambistes guetteront les chiffres de l'inflation pour mai, au Royaume-Uni mardi, aux Etats-Unis mercredi et en zone euro jeudi.
La BCE pourrait de nouveau relever son taux d'intérêt directeur en juillet pour lutter contre la hausse des prix en zone euro, après avoir procédé à un premier resserrement en près de trois ans au mois d'avril, alors qu'à l'opposé la Réserve fédérale américaine (Fed) maintient son taux directeur proche de zéro face à une inflation contenue et des craintes sur la vigueur de la reprise américaine.
Vers 16H00 GMT, la devise helvétique progressait face à la monnaie unique européenne, à 1,2037 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert, à 0,8373 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique montait face à l'euro à 88,15 pence, comme face au billet vert à 1,6307 dollar.
L'once d'or a fini à 1.526,25 dollars au fixing du soir contre 1.529,35 dollars vendredi.
Le yuan chinois a terminé à 6,4830 yuans pour un dollar contre 6,4801 yuans la veille.
Cours de lundi Cours de vendredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4374 1,4348 EUR/JPY 115,30 115,22 EUR/CHF 1,2037 1,2095 EUR/GBP 0,8815 0,8847 USD/JPY 80,20 80,31 USD/CHF 0,8373 0,8429 GBP/USD 1,6307 1,6233