L'euro perdait un peu de terrain face au dollar mercredi, les cambistes engrangeant quelques bénéfices après le léger rebond de la veille, mais restait sous la pression d'inquiétudes persistantes sur une éventuelle restructuration de la dette de la Grèce.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4065 dollar contre 1,4100 dollar mardi vers 21H00 GMT. L'euro, qui avait frôlé 1,50 dollar début mai, était tombé lundi à 1,3970 dollar, son niveau le plus faible depuis le 17 mars, avant de regrimper brièvement mardi au-dessus de 1,41 dollar.
L'euro se stabilisait face au yen à 115,47 yens contre 115,51 yens mardi soir.
Le dollar progressait face à la devise nippone à 82,10 yens contre 81,91 yens mardi.
"La Grèce continue d'être l'épicentre des problèmes qui secouent la zone euro", commentait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
Le gouvernement grec a présenté lundi un plan de redressement, dont des privatisations immédiates, notamment dans les télécoms et la banque postale.
Avec ces mesures, qui s'accompagnent de nouvelles économies budgétaires et d'augmentations de taxes, la Grèce espère obtenir le feu vert au versement de la cinquième tranche d'aide (12 milliards d'euros) sur les 110 milliards accordés en mai 2010 par l'Union européenne (UE), la banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Mais les inquiétudes du marché continuent de se concentrer sur la possibilité d'une restructuration de la dette publique de la Grèce, qui divise actuellement les dirigeants européens.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a estimé mardi que certaines exigences ont été remplies par le nouveau plan grec, mais que le pays doit tout de même "élargir" l'ambition de son programme de privatisation.
M. Juncker a par ailleurs affirmé être "absolument contre une restructuration totale" de la dette grecque mais plutôt en faveur d'une éventuelle "restructuration douce". L'idée d'une restructuration est cependant rejetée par le gouvernement grec et par la Banque centrale européenne (BCE).
"Dans ce contexte, il n'est pas surprenant de voir que l'euro a déjà mis un terme à sa tentative de rebond face au dollar", commentaient les analystes de Commerzbank.
"Et tant qu'ils perdurent, les débats sur (l'éventualité d'une restructuration) devraient exercer une pression permanente sur l'euro", prévenait Commerzbank.
Au Royaume-Uni, le Produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,5% au premier trimestre par rapport au précédent, et de 1,8% sur un an, selon une seconde estimation officielle publiée mercredi qui a confirmé les précédents chiffres.
Cette confirmation est globalement conforme aux attentes des économistes, même si les plus optimistes avaient émis l'hypothèse d'une révision en légère hausse, à +0,6%.
Vers 09H00 GMT la livre britannique progressait face à l'euro à 86,97 pence, et se stabilisait face au billet vert à 1,6172 dollar.
La monnaie helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,2334 franc suisse pour un euro, comme face à la monnaie américaine à 0,8769 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 1.526,48 dollars contre 1.527 dollars mardi soir.
Cours de mercredi Cours de mardi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4065 1,4100 EUR/JPY 115,47 115,51 EUR/CHF 1,2334 1,2403 EUR/GBP 0,8697 0,8716 USD/JPY 82,10 81,91 USD/CHF 0,8769 0,8801 GBP/USD 1,6172 1,6174