L'euro regagnait un peu de terrain jeudi face à un dollar plombé par des indicateurs américains décevants alors que le marché peinait à adopter une direction nette, la monnaie unique restant de son côté sous la pression d'inquiétudes persistantes sur la crise budgétaire grecque.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,4255 dollar contre 1,4236 dollar mercredi à 21H00 GMT.
L'euro progressait face au yen à 116,62 yens contre 116,24 yens la veille.
Le dollar restait en hausse face à la devise japonaise, à 81,80 yens contre 81,64 yens mercredi.
"Des indicateurs américains décevants ont fait tourner la tentative de rebond du dollar au vinaigre", commentait Joshua Raymond, analyste chez City Index.
L'indice d'activité dans la région de Philadelphie (Est des Etats-Unis) est tombé au mois de mai à un plus bas depuis octobre, et l'indice composite des indicateurs économiques américains a reculé en avril, pour la première fois depuis juin, alors que les analystes tablaient sur un statu quo.
L'immobilier continuait par ailleurs de décevoir. Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis sont reparties à la baisse en avril, et plus que prévu.
Avant ces annonces, le billet vert avait amorcé un rebond, porté par le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a fait état mercredi de discussions sur de nombreuses "stratégies de sortie" de la politique monétaire très accommodante actuellement en place pour soutenir la première économie mondiale.
"Les minutes de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed du 27 avril ont montré que les débats se sont concentrés sur une sortie des mesures de soutien (à l'économie) plutôt que sur des mesures additionnelles", commentait Jane Foley, analyste chez Rabobank.
Le billet vert n'avait cependant pas réussi à conserver ses gains, les minutes ayant également balayé toutes spéculations sur un relèvement anticipé du taux d'intérêt directeur de l'institution, maintenu proche de zéro depuis décembre 2008, car la Fed considère que l'augmentation de l'inflation aux Etats-Unis ces derniers mois est "passagère".
Ainsi, le fossé reste profond entre le Fed et la Banque centrale européenne (BCE) qui a pour sa part relevé en avril son taux d'intérêt directeur afin de contrer la hausse des prix en zone euro.
La monnaie unique restait tout de même sous la pression des craintes persistantes sur une éventuelle restructuration de la dette grecque, alors que le pays peine toujours à redresser ses finances publiques malgré l'aide financière internationale accordée l'année dernière par ses partenaires européens et par le Fonds monétaire internationale (FMI).
Pour Valentin Marinov, de CitiFX, les risques d'une forte baisse de l'euro demeurent, notamment car "les investisseurs semblent surestimer la capacité des dirigeants de la zone euro de parvenir à temps à un accord sur les problèmes des pays dits périphériques" de la zone euro, comme la Grèce mais aussi le Portugal et l'Irlande.
Vers 16H00 GMT, la livre britannique se stabilisait face à l'euro à 88,15 pence, et regagnait un peu de terrain face au billet vert à 1,6172 dollar.
La monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,2600 franc suisse pour un euro, comme face à la monnaie américaine à 0,8838 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a terminé à 1.493 dollars au fixing du soir contre 1.497 dollars mercredi.
La monnaie chinoise a terminé à 6,5046 yuans pour un dollar contre 6,5044 la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4255 1,4236 EUR/JPY 116,62 116,24 EUR/CHF 1,2600 1,2547 EUR/GBP 0,8815 0,8808 USD/JPY 81,80 81,64 USD/CHF 0,8838 0,8810 GBP/USD 1,6172 1,6162