L'euro reperdait un peu de terrain face au dollar mercredi, dans un marché où les inquiétudes persistantes sur la situation budgétaire des pays fragiles de la zone euro, avec un projecteur braqué sur la Grèce.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,4353 dollar contre 1,4410 dollar mardi à 21H00 GMT.
La monnaie unique européenne se stabilisait face au yen à 116,43 yens contre 116,50 yens la veille.
Le dollar se reprenait face au yen à 81,11 yens contre 80,83 mardi.
"Les mouvements sur les marchés des changes étaient pour le moins maladifs (mardi) et les choses ne semblent pas s'améliorer" mercredi, notait Simon Denham, du courtier Capital Spreads.
Les cambistes peinent à savoir si "les problèmes de la zone euro doivent entraîner un nouvel accès de faiblesse de la monnaie unique ou si sa récente baisse offre une bonne opportunité de faire des achats à bon compte avant que la devise ne rebondisse vers le seuil de 1,50 dollar", expliquait M. Denham.
Mais la pression exercée par la situation grecque semblait prendre le dessus mercredi. Des experts de l'Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) sont arrivés mardi à Athènes pour éplucher les comptes du pays.
Cette expertise intervient avant le versement début juin de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d'euros accordé au pays en 2010.
L'idée d'une restructuration de la dette souveraine grecque est toujours rejetée catégoriquement tant par le gouvernement grec que par l'UE et la BCE, elle-même détentrice d'obligations publiques émises par Athènes.
En Chine, la croissance de la production industrielle s'est ralentie mais l'inflation a baissé moins que prévu (à 5,3% en avril contre 5,4% en mars).
Ainsi la pression inflationniste reste forte, et cette faible baisse "ne permet pas d'apaiser les craintes de voir la Chine continuer à resserrer sa politique monétaire dans les jours et les semaines à venir", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
De telles mesures ont pour but de brider la croissance pour éviter la surchauffe de la deuxième économie mondiale, moteur de la reprise mondiale.
Au Royaume-Uni, la livre sterling était soutenue par une révision à la hausse des prévisions d'inflation pour 2011 de la Banque d'Angleterre (BoE), laissant entrevoir un éventuel premier resserrement monétaire avant la fin de l'année.
Mais le rebond de la devise était quelque peu entravé par la révision en légère baisse des prévisions de croissance de l'économie britannique à court terme, relevaient des analystes.
Vers 13H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 87,11 pence, après être montée à 86,63 pence vers 11H30 GMT, son plus haut niveau depuis le 24 mars. La devise britannique montait aussi face au billet vert, à 1,6477 dollar, après avoir atteint 1,6517 dollar vers 11H40 GMT, un plus haut depuis le 5 mai.
La monnaie helvétique montait face à l'euro, à 1,2643 franc suisse pour un euro, mais baissait face à la monnaie américaine, à 0,8810 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a terminé à 1.524,50 dollars au fixing du matin contre 1.513,50 dollars mardi soir.
Le yuan chinois a fini à 6,4930 yuans pour un dollar contre 6,4918 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4353 1,4410 EUR/JPY 116,43 116,50 EUR/CHF 1,2643 1,2679 EUR/GBP 0,8711 0,8803 USD/JPY 81,11 80,83 USD/CHF 0,8810 0,8798 GBP/USD 1,6477 1,6367