L'euro se stabilisait face au dollar lundi, après l'abaissement de la note grecque par l'agence Standard & Poor's, effaçant ainsi un faible rebond alimenté par les démentis de la Grèce sur une éventuelle restructuration de sa dette et une sortie de la zone euro.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,4333 dollar contre 1,4335 dollar vendredi à 21H00 GMT. Vendredi, la monnaie unique était tombée à 1,4311 dollar, son niveau le plus faible depuis le 19 avril.
L'euro montait légèrement face à la devise nippone, à 115,54 yens contre 115,42 yens vendredi.
Le dollar progressait face au yen à 80,61 yens contre 80,51 yens vendredi soir.
L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé lundi de deux crans la note de la Grèce, en raison de l'accroissement de la probabilité d'une restructuration de sa dette, et a prévenu qu'elle pourrait l'abaisser encore.
La Grèce a de son côté immédiatement réfuté toute validité à la dégradation de sa note par Standard and Poor's.
Ces annonces relançaient les inquiétudes que suscite la Grèce et qui ont fait un retour en force sur les marchés vendredi.
"La monnaie unique a brusquement et lourdement chuté vendredi après la publication d'un article dans un journal allemand faisant état de la volonté, plus tard démentie, de la Grèce de quitter la zone euro", notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Athènes et ses partenaires européens ont dû démentir toute velléité de la Grèce de sortir de l'Union monétaire, sans pour autant parvenir à balayer totalement les inquiétudes des cambistes.
Lors d'une réunion tenue en catimini vendredi soir à Luxembourg par les principaux acteurs de l'Union monétaire, la question d'efforts budgétaires supplémentaires à réaliser par la Grèce pour réduire ses déficits a été abordée, de même que les moyens de l'aider plus longtemps que prévu.
La Grèce a obtenu en mai 2010 un plan de prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), en échange d'un programme strict de réduction de son déficit.
"La réunion de l'Eurogroupe a involontairement propulsé de nouveau la crise des dettes en zone euro sur le devant de la scène, un sujet qui n'avait pas eu un impact significatif sur la monnaie unique depuis la fin 2010", commentaient les analystes de Commerzbank.
En effet, les spéculations de vendredi ont "fait quelque peu vaciller l'assurance excessive des investisseurs qui semblent penser qu'une restructuration de ce genre est peu probable", expliquait M. Hewson.
Pour l'analyste, l'euro devrait rester plombé dans les semaines à venir par ce regain d'inquiétude sur la santé budgétaire de certains pays fragiles de la zone euro comme la Grèce mais aussi l'Irlande et le Portugal, qui ont également dû faire appel à une aide extérieure pour tenter de redresser leur finances publiques.
Sur le plan des indicateurs, les cambistes décortiqueront mardi les prix à l'importations pour avril aux Etats-Unis, en quête d'indices sur le niveau d'inflation et d'éventuelles raisons de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) mettre un terme anticipé à ses mesures de soutien à la première économie mondiale.
Vers 13H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 87,81 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,6319 dollar.
La monnaie helvétique se stabilisait face à l'euro à 1,2574 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,8773 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.505 dollars au fixing du matin contre 1.486,50 dollars vendredi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,4942 yuans pour un dollar contre 6,4932 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4333 1,4335 EUR/JPY 115,54 115,42 EUR/CHF 1,2574 1,2586 EUR/GBP 0,8781 0,8757 USD/JPY 80,61 80,51 USD/CHF 0,8773 0,8777 GBP/USD 1,6319 1,6370