L'euro baissait nettement face au billet vert lundi, retombant sous le seuil de 1,43 dollar pour la première fois depuis près de trois semaines, plombé par après l'abaissement de la note grecque par l'agence de notation financière Standard & Poor's.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,4294 dollar contre 1,4335 dollar vendredi à 21H00 GMT.
L'euro baissait face à la devise nippone, à 115,33 yens contre 115,42 yens vendredi.
Le dollar progressait face au yen à 80,68 yens contre 80,51 yens vendredi.
"Après avoir engrangé quelques gains en début (de séance européenne), la monnaie unique a dérapé" sur un regain d'inquiétude sur les problèmes budgétaires persistants de la Grèce, qui "pèse sur le moral des cambistes et entraîne une vague d'incertitude" sur le marché, observait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé lundi de deux crans la note de la Grèce, en raison de l'accroissement de la probabilité d'une restructuration de sa dette, et a prévenu qu'elle pourrait l'abaisser encore.
Cette annonce relançait les inquiétudes sur la Grèce, et plombait l'euro, tombé à 1,4255 dollar vers 14H45 GMT, son niveau le plus faible depuis le 19 avril, effaçant ainsi un faible rebond alimenté en début d'échanges européens par les démentis de la Grèce sur une éventuelle restructuration de sa dette et une sortie de la zone euro.
Lors d'une réunion vendredi soir à Luxembourg, les principaux acteurs de l'Union monétaire avaient abordé la question d'efforts budgétaires supplémentaires à réaliser par la Grèce pour réduire ses déficits, de même que les moyens de l'aider plus longtemps que prévu.
La Grèce a obtenu en mai 2010 un plan de prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), en échange d'un programme strict de réduction de son déficit.
Mais les démentis d'Athènes et de ses partenaires européens n'ont pas permis de balayer les inquiétudes des cambistes.
"La réunion de l'Eurogroupe a involontairement propulsé de nouveau la crise des dettes en zone euro sur le devant de la scène, un sujet qui n'avait pas eu un impact significatif sur la monnaie unique depuis la fin 2010", commentaient les analystes de Commerzbank.
En effet, les spéculations de vendredi ont fait "vaciller l'assurance excessive des investisseurs qui semblent penser qu'une restructuration de ce genre est peu probable", expliquait M. Hewson.
Pour l'analyste, l'euro devrait rester plombé dans les semaines à venir par ces inquiétudes sur la santé budgétaire de certains pays fragiles de la zone euro comme la Grèce mais aussi l'Irlande et le Portugal, qui ont également dû faire appel à une aide extérieure pour tenter de redresser leur finances publiques.
Sur le plan des indicateurs, les cambistes décortiqueront mardi les prix à l'importation pour avril aux Etats-Unis, en quête d'indices sur l'inflation aux Etats-Unis et d'éventuelles raisons de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) mettre un terme anticipé à ses mesures de soutien à la première économie mondiale.
Vers 16H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 87,46 pence pour un euro, mais baissait face au billet vert à 1,6344 dollar.
La monnaie helvétique progressait face à l'euro à 1,2513 franc suisse pour un euro, retrouvant des niveaux plus vus depuis le 17 mars. Elle montait aussi face au billet vert, à 0,8754 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.502 dollars au fixing du soir contre 1.486,50 dollars vendredi.
Le yuan chinois a terminé à 6,4942 yuans pour un dollar contre 6,4932 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4294 1,4335 EUR/JPY 115,33 115,42 EUR/CHF 1,2513 1,2586 EUR/GBP 0,8746 0,8757 USD/JPY 80,68 80,51 USD/CHF 0,8754 0,8777 GBP/USD 1,6344 1,6370