Le Japon a vendu 692 milliards de yens (6 milliards d'euros) sur le marché des changes entre fin février et fin mars pour abaisser la valeur du yen face aux autres devises, notamment le 18 mars dans le cadre d'une action commune du club des pays riches du G7.
Le ministère des Finances nippon, qui a annoncé ce nombre jeudi, n'a pas précisé quels jours ces sommes avaient été mises sur le marché.
Mais la Banque du Japon, qui a vendu massivement des yens contre les principales devises mondiales au nom du gouvernement, a certainement agi le 18 mars, et peut-être quelques jours plus tard également, dans le cadre d'une intervention commune des pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), la première depuis 2000.
Les banques centrales des partenaires du Japon au sein du G7 ont pour leur part acheté des yens, dans des proportions sans doute nettement moins importantes, afin d'aider Tokyo à réduire la valeur de sa devise.
La monnaie japonaise avait en effet atteint à la mi-mars son plus haut niveau depuis la Seconde guerre mondiale face au dollar, qui avait chuté à 76,25 yens.
Derrière cette flambée du yen, Tokyo avait vu "des mouvements spéculatifs" d'investisseurs comptant sur un mouvement massif de rapatriement de fonds par les compagnies d'assurance japonaises, confrontées à des besoins de financement énormes à cause des indemnisations liées au séisme et au tsunami du 11 mars dans le nord-est du Japon.
Depuis l'intervention du G7, la devise nippone a nettement baissé. Elle cotait ainsi 82,75 dollars jeudi à 13H00 GMT.