L'intervention des pays du G7 pour enrayer la hausse du yen qui a suivi le séisme au Japon est une "première" depuis 2000, a déclaré vendredi à l'AFP la ministre française des Finances Christine Lagarde.
"Les membres du G7 ont décidé pour la première fois depuis 2000 d'engager une action concertée contre la hausse excessive du yen", a-t-elle affirmé après une réunion téléphonique des ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des pays les plus industrialisés de la planète (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni).
Le G7 avait annoncé cette "intervention concertée" dans la nuit de jeudi à vendredi.
"La Banque du Japon a déjà commencé à intervenir sur les marchés, les autres banques centrales vont aussi intervenir", a précisé la ministre française.
Christine Lagarde a expliqué ne pas être en mesure de fournir "le montant de l'intervention". "C'est une information qui n'est jamais communiquée", a-t-elle affirmé.
Selon la ministre, qui avait pris l'initiative de cette conférence téléphonique du G7, actuellement présidé par la France, les responsables japonais ont "récapitulé les moyens qu'ils ont mis en oeuvre pour soutenir le secteur financier, le fonctionnement des marchés", notamment par l'injection de liquidités dans l'économie.
"Ils nous ont indiqué que le secteur de l'assurance japonais était solide et n'avait pas besoin de rapatriement particulier de fonds depuis l'étranger, ils nous ont aussi indiqué que les banques japonaises étaient robustes", a-t-elle poursuivi.
Des investisseurs estiment que le Japon, et notamment le secteur des assurances nippon, va devoir rapatrier, pour les besoins de la refonstructions, des fonds investis à l'étranger. C'est ce qui a causé en partie la flambée du yen à des niveaux record ces derniers jours.
La France a également organisé jeudi une réunion téléphonique des directeurs du Trésor des principaux pays riches et émergents membres du G20, qu'elle préside aussi, "pour les informer de cette situation", a conclu Christine Lagarde.