L'euro s'est brusquement replié en milieu de semaine dernière lors de la tenue de la conférence de presse du Président de la BCE, Jean-claude Trichet.
Après avoir touché un plus haut à plus de 1,38 $, la devise européenne est retombée en direction de 1,35 $ sur des propos moins accommodants en matière de politique monétaire que ceux évoqués lors des semaines précédentes.
Le maintien des taux directeurs à 1 % était largement anticipé pour février mais le marché a été un peu surpris et obligé de se réajuster vis à vis d'une hausse de taux que de nombreux cambistes envisageaient d'ici la fin 2011 et que la teneur du propos a repoussé.
De même, les annonces des autorités politiques européennes plus resserrées et concrètes faites en janvier en vue de d'arriver à une solution globale dans la zone euro semblent à nouveau patiner, les dissensions reprenant le dessus lors des dernières rencontres entre États et la perspective d'une politique économique commune dont les modalités ne seront dévoilées que fin mars apparaît à nouveau plus floue.
Sur longue période, l'euro évolue toujours au-delà des niveaux du mois de mai dernier, mois durant lequel les vendeurs avaient nettement pris l'ascendant initiant une chute en direction de 1,20 $. A 1,35 $ actuellement, l'euro donne ainsi un peu l'impression d'avoir finalement assez bien récupéré de la crise des risques souverains comparativement à la devise américaine.
La configuration est néanmoins toujours en faveur des vendeurs. Les acheteurs ne parviennent pas à réintégrer durablement l'ancienne tendance haussière brisée au printemps 2010.
L'ancien support oblique ascendant devenu résistance est le lieu de constante prises de bénéfices, une nouvelle fois de retour en ce début de mois.