L'euro a progressé face au dollar lundi, après l'accord sans objectifs précis trouvé par les pays du G20 pour éviter une guerre des monnaies, une avance toutefois limitée en fin de journée par des prises de bénéfices.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3969 contre 1,3949 dollar vendredi à la même heure.
L'euro baissait face à la monnaie nippone à 112,88 yens contre 113,48 yens vendredi soir.
Le dollar perdait aussi du terrain face au yen à 80,82 yens contre 81,34 yens vendredi. Le billet vert était tombé plus tôt jusqu'à 80,41 yens, un nouveau plus bas depuis avril 1995.
"La faiblesse du dollar est liée à la déception (du marché) après le G20", a constaté David Gilmore, de Foreign Exchange Analytics.
"Le marché a l'impression que malgré les velléités du G20 de lutter contre les déséquilibres mondiaux, contre l'appréciation du dollar face au yen et à l'euro et de permettre l'appréciation des taux de changes en Asie, rien n'a été fait pour atteindre ces objectifs", a ajouté l'analyste.
Après deux jours de débats à Gyeongju, en Corée du Sud, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G20 sont notamment convenus de limiter les déséquilibres de leurs comptes courants et de s'abstenir de dévaluer leurs devises respectives. Mais ils n'ont pas fixé de limites chiffrées.
Après la prudence observée sur les marchés avant la réunion, les investisseurs "peuvent désormais vendre des dollars de façon plus détendue" à la lecture d'un communiqué qui n'a pas donné de consigne sur la coordination entre politiques monétaires, ont observé les analystes de Commerzbank.
Les investisseurs se concentraient donc de nouveau sur une éventuelle mise en place de nouvelles mesures de soutien par la Réserve fédérale américaine à l'issue de sa prochaine réunion le 3 novembre.
Toutefois, "il ne faut pas attribuer toute la vigueur de l'euro face au dollar aux attentes d'assouplissement quantitatif (aux Etats-Unis). C'est aussi en partie lié à l'impatience de la Banque centrale européenne envers des taux d'intérêt bas et ses mesures non conventionnelles en place", a noté David Gilmore.
Dans une note publiée lundi, l'agence financière Standard and Poor's a estimé que la vigueur de la reprise de l'économie allemande allait pousser de plus en plus la BCE à remettre en cause sa politique monétaire actuelle.
"L'influence de la principale économie de la zone euro sur la BCE pour fixer son calendrier de sortie d'une politique monétaire accodomodante va être forte. Une action de la BCE plus tôt que prévu pourrait déclencher une nouvelle poussée de l'euro face au dollar", a prévenu Jean-Michel Six, économiste en chef pour Standard and Poor's Europe.
La monnaie unique est cependant retombée sous le seuil de 1,40 dollar lundi en fin d'échanges européens, les cambistes s'assurant quelques bénéfices réalisés grâce à la hausse de l'euro, qui a touché 1,4080 dollar en cours de séance.
Vers 21H00 GMT, la devise helvétique remontait face à l'euro à 1,3566 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9706 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique regagnait un peu de terrain face à l'euro à 88,77 pence pour un euro, après être tombée jusqu'à 89,41 pence, un plus bas depuis fin mars. La livre progressait aussi face au billet vert à 1,5734 dollar.
Le yuan chinois a terminé à 6,6583 yuans pour un dollar contre 6,6585 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3969 1,3949 EUR/JPY 112,88 113,48 EUR/CHF 1,3566 1,3640 EUR/GBP 0,8877 0,8893 USD/JPY 80,82 81,34 USD/CHF 0,9706 0,9774 GBP/USD 1,5734 1,5683