Les pays du G20 devraient parvenir ce week-end à un accord pour une réforme du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué samedi à l'AFP une source proche des négociations en cours dans la ville sud-coréenne de Gyeongju.
"Nous sommes très optimistes sur la réforme du FMI", a indiqué cette source, ajoutant que "tout le monde a montré de la bonne volonté".
"On devrait pouvoir parvenir à un accord ce week-end. C'est une très bonne nouvelle", a ajouté ce responsable.
"Le projet d'accord reprend les propositions européennes. Environ 5% des droits de vote seront transférés, l'Europe abandonnera deux sièges, tout en évitant que certains pays émergents soient sur-représentés", a encore détaillé cette source sous couvert de l'anonymat.
Les Européens avaient indiqué début octobre être prêts à céder un, voire deux des neuf sièges (sur vingt-quatre) qu'ils occupent au Conseil d'administration du Fonds.
"Les quote-parts seront augmentées de 100%, ce qui équivaut à une augmentation de capital, donc des moyens financiers du FMI", toujours selon la même source.
Le président sud-coréen Lee Myung-Bak avait demandé vendredi aux ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 de trouver un accord sur cette réforme, afin de "renforcer la crédibilité des réunions du G20".
Début octobre à Washington, le ministre des Finances américain Timothy Geithner avait fait état de "progrès" dans les discussions sur "un ensemble très important de réformes" sur Fonds pour renforcer son assise financière et donner plus de poids en son sein aux économies émergentes.
Mais il avait également demandé que ces changements soient liés à des réformes des politiques de taux de change des pays émergents, pour les rendre "plus conformes aux mécanismes du marché".
Cette exigence vise en premier lieu la Chine, dont la monnaie est maintenue à un niveau artificiellement bas, selon les Etats-Unis et l'Union européenne qui demandent une réévaluation rapide et importante du yuan.
A Gyeongju, les pays du G20 devraient parvenir à s'entendre sur la limitation des déséquilibres de leurs comptes courants et s'engager à s'abstenir d'intervenir pour dévaluer leurs devises, selon un projet d'accord évoqué par un responsable cité samedi par l'agence Dow Jones.
Les difficultés pour parvenir à un tel accord ont à nouveau fait craindre aux marchés en fin de semaine qu'une série de dévaluations compétitives entraîne une guerre des monnaies aux conséquences dramatiques l'économie mondiale.