Le ministre brésilien de l'Economie, Guido Mantega, a annoncé lundi une nouvelle hausse de la taxe perçue sur les investissements étrangers sur le marché obligataire brésilien, afin de freiner la hausse de la devise locale, le real, face au dollar.
Lors d'une conférence de presse M. Mantega a déclaré que le gouvernement avait décidé de faire passer cette taxe, baptisée Impôt sur les opérations financières (IOF), de 4% à 6%.
Le ministre brésilien de l'Economie avait annoncé une première hausse de cette taxe le 4 octobre, de 2% à 4%.
Sont épargnés par cette hausse les investissements étrangers à la Bourse de Sao Paolo et les investissements étrangers directs.
L'IOF a été créé en octobre 2009.
De même, le gouvernement a décidé lundi de faire passer de 0,38% à 6% la taxe perçue sur les investissements étrangers sur le marché brésilien des produits dérivés.
C'est M. Mantega qui avait lancé fin septembre l'expression de "guerre des devises", estimant que celle-ci menaçait par exemple les exportations brésiliennes de café, de sucre, de viande et de soja.
La hausse du real a accéléré fin septembre, après l'augmentation de capital géante de Petrobras, et évolue à son niveau le plus haut depuis septembre 2008. Lundi, le real a clôturé à 1,665 pour un dollar.
Durant les deux mandats du président Lula, depuis 2003, le real a progressé de 112,13%.