L'euro se stabilisait face au dollar mercredi, après la révision à la baisse des prévisions de croissance de la banque centrale américaine, qui ne semble pas prête à adopter de mesures dans l'immédiat pour donner un second souffle à la reprise.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,2736 dollar contre 1,2729 dollar mardi soir, après avoir atteint 1,2778 dollar vers 15H45 GMT, son plus haut niveau depuis le 11 mai dernier.
L'euro baissait face à la devise nippone à 112,56 yens contre 112,82 yens la veille.
Le dollar perdait du terrain face au yen, à 88,37 yens contre 88,63 yens mardi soir.
Dans les minutes de sa dernière réunion de politique monétaire, la Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé sa prévision de croissance cette année: elle devrait être comprise entre 3,0 et 3,5% (contre une fourchette précédente de 3,2 à 3,7%). Elle a relevé aussi ses prévisions de taux de chômage pour l'année prochaine.
"Mais dans son ensemble, le document n'est pas si négatif que cela", a noté Samarjit Shankar, de BNY Mellon, notant que certains attendaient pire. "Les responsables de la Fed reconnaissent que les risques négatifs pour la reprise, mais ne pensent pas que de nouvelles mesures soient nécessaires pour l'instant".
"C'est sûr qu'on se dirige vers une longue période avec un faible taux, mais au-delà de cela, il est trop tôt pour dire qu'ils vont prendre des mesures supplémentaires", a-t-il ajouté.
Selon les minutes, les dirigeants de la banque centrale "ont noté qu'en plus de continuer à concevoir et tester des instruments pour sortir de la période de politique monétaire inhabituellement souple, le comité aurait à examiner si de nouvelles mesures de soutien pourraient devenir opportunes si les perspectives devaient empirer sensiblement".
"Bien qu'ils aient parlé d'agir si nécessaire, cela reste vague, sans mesure précise proposée", a retenu Marc Chandler, de Brown Brothers Harriman, pour qui il "est peu probable que la Fed réagisse au modeste affaiblissement de l'économie".
Le dollar était tombé peu avant la publication des minutes de la Fed à son plus bas niveau en deux mois. Les investisseurs spéculaient alors sur une possible évocation par la banque centrale de la possibilité d'adopter de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif pour soutenir la reprise.
Il s'agit d'une politique monétaire en principe exceptionnelle visant à relancer l'économie par la création massive de monnaie, ce qui pèse en général sur les devises des pays concernés.
Les indicateurs américains du jour avaient renforcé cette idée.
Les ventes de détail ont baissé de 0,5% en juin par rapport au mois précédent, soit deux fois plus que prévu, à cause de mauvaises ventes d'automobiles.
"Ces chiffres confortent mon idée que les investisseurs doivent accepter le fait que la reprise est lente, et va le rester", a commenté l'économiste indépendant Joel Naroff. "Concernant la Fed, si l'idée d'une économie qui cale suscite de plus en plus d'adhésion, la possibilité d'une hausse de taux pourrait même être encore repoussée".
Par ailleurs, les prix des importations américaines ont connu en juin leur plus forte baisse depuis janvier 2009, de 1,3%.
Vers 21H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 83,44 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5258 dollar, soutenue par une baisse du chômage au Royaume-Uni en juin.
La devise helvétique se stabilisati face à l'euro à 1,3418 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0535 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a fini à 6,7748 yuans pour un dollar contre 6,7725 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,2736 1,2729 EUR/JPY 112,56 112,82 EUR/CHF 1,3418 1,3412 EUR/GBP 0,8344 0,8383 USD/JPY 88,37 88,63 USD/CHF 1,0535 1,0536 GBP/USD 1,5258 1,5183