Le début d'inflexion à la hausse des stocks de brut américain au cours de l'hiver dernier n'avait eu aucun impact sur l'évolution des cours du baril pris dans une dynamique haussière.
La crise européenne et l'instabilité financière en zone euro pèsent toutefois de plus en plus :
– sur le plan des anticipations générales concernant la croissance économique
– mais aussi et surtout vis à vis du sentiment de marché et de la confiance des investisseurs prompts à limiter leurs prises de risque et à solder leurs positions de carry-trade sur l'euro-yen adossées à des investissements que ce soit sur les actions ou les matières premières.
Leurs effets ont été assez marqués sur le pétrole.
D'un point de vue graphique, l'échec sur la résistance ascendante long terme (noire) est patent.
Les tentatives pour retrouver le trend haussier antérieur se sont avérées infructueuses avec de nets dégagements sous 80 $.
La tendance est désormais neutre alors que la question des stocks de brut revient au premier plan. Leur tendance est toujours clairement haussière à 365,1 millions de barils lors de l'inventaire réalisé par l'EIA (Energy Information Administration) pour la semaine du 21 mai, c'est à dire seulement 2 à 3 % sous les plus hauts de fin juillet – début août 2009.
L'atteinte ou le dépassement de ce cap pourrait influer ces prochaines semaines sur la psychologie des opérateurs dans un marché qui cherche ses repères en matière de croissance mondiale, compte tenu de la crise européenne, et dont les stocks de brut donnent justement un premier aperçu.