L'euro se dirigeait vers le seuil de 1,30 dollar dollar mardi, après avoir enchaîné les plus bas depuis un an, plombé par la crainte que la Grèce ne parvienne pas à redresser ses finances et par la peur d'une contagion de la crise au sein de la zone euro, notamment en Espagne.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3073 dollar, contre 1,3187 dollar lundi vers 21H00 GMT, après avoir plongé à 12H59 GMT jusqu'à 1,3067 euro pour un euro, son niveau le plus faible depuis fin avril 2009 face au dolar.
L'euro était également en baisse face à la monnaie nippone, à 123,42 yens contre 124,71 yens lundi soir.
Le billet vert était quasi-stable face au yen, à 94,41 yens contre 94,55 yens la veille.
Bien que la Grèce ait obtenu ce week-end de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) des prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans, les cambistes ont continué à se défaire de leurs euros.
La monnaie unique reste durement pénalisée par la crainte que la Grèce ne parvienne pas à redresser ses finances publiques et que la crise ne s'étende à d'autres membres de la zone euro.
La Grèce a dévoilé dimanche un plan de rigueur sans précédent visant à réduire son déficit public de 30 milliards d'euros supplémentaires sur trois ans pour le ramener fin 2014 en-dessous de 3% du produit intérieur brut (PIB).
En échange, elle a obtenu l'accord de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI), pour des prêts de 110 milliards d'euros sur trois ans.
Mais, "avec un taux d'intérêt fixe, une économie en récession, et d'importants mouvements de protestation, rien ne garantit que le gouvernement grec puisse réussir à réaliser les baisses de dépenses publiques nécessaires, qui sont une condition des prêts" offerts par la zone euro et le FMI, juge Jane Foley, économiste chez Forex.com.
Le prochain pays dans la ligne de mire des marché pourrait être l'Espagne: certains investisseurs estiment qu'elle risque de suivre le même chemin que la Grèce et qu'elle pourrait bientôt appeler le FMI à la rescousse.
Autre faiblesse pour la monnaie unique, la Banque centrale européenne a décidé lundi d'assouplir ses règles de crédit pour les obligations grecques, une mesure exceptionnelle prise pour la bonne cause mais en contradiction avec ses principes et susceptible d'écorner sa crédibilité.
Fondée sur une argumentation "douteuse", cette décision "n'est pas exactement de nature à améliorer la crédibilité de la BCE et elle pourrait faire pression sur l'euro", juge M. Leuchtmann.
Enfin, un indicateur décevant achevait de plomber l'atmosphère de la zone euro: les ventes de détail ont chuté de 2,4% sur un mois en Allemagne en mars, un chiffre largement inférieur aux attentes.
"L'euro est à la croisée des chemins. Sa survie dépend de l'union politique", concluent les économistes de Standard Chartered.
Vers 12H00 GMT, la livre britannique s'inscrivait en hausse face à l'euro, à 86,22 pence mais en baisse face à la monnaie américaine, à 1,5162 pour un dollar.
La monnaie helvétique était stable face à l'euro à 1,4325 franc suisse pour un euro, et en baisse face au dollar, à 1,0958 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.184,25 dollars contre 1.179,25 dollars lundi soir.
Le yuan chinois a fini à 6,8268 yuans pour un dollar contre 6,8253 yuans lundi.
Cours de mardi Cours de lundi
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12H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3073 1,3187 EUR/JPY 123,42 124,71 EUR/CHF 1,4325 1,4324 EUR/GBP 0,8622 0,8651 USD/JPY 94,41 94,55 USD/CHF 1,0958 1,0859 GBP/USD 1,5162 1,5244