L'euro hésitait mardi, relativement stable car pris en tenailles entre des espoirs de reprises soutenus par un indice ZEW des industriels allemands favorables, et des craintes persistantes sur l'état des finances de la Grèce.
A 13H30 GMT, l'euro valait 1,3472 dollar contre 1,3482 dollar lundi à 21H00 GMT.
L'euro gagnait en revanche du terrain face à la monnaie nippone à 125,42 yens contre 124,58 yens la veille.
Le dollar aussi gagnait du terrain face au yen à 93,12 yens contre 92,39 yens lundi soir.
Le marché a salué le rebond de l'indice des anticipations de l'enquête ZEW qui a augmenté de 8,5 points en avril à 53. "Les investisseurs ont été rassurés par la hausse récente des exportations et perçoivent également une amélioration sensible de la conjoncture actuelle", notait Catherine Stephan de BNP Paribas.
Costa Brunner de Natixis était moins positive : "Les analystes et investisseurs allemands semblent vouloir ignorer que certains poids sont encore là, comme la dissipation de l'effet des plans de relances et la consolidation à venir des finances publiques", et ils préférent croire "que l'économie va se revigorer tant et plus, une opinion sur laquelle nous restons prudents".
De fait, Alistair Cotton de Currencies Direct observait que "la réaction réflexe au ZEW a poussé l'euro au-dessus de 1,35 dollar avant une retombée immédiate". "La saga grecque devrait continuer à dominer les fluctuations du marché des changes dans les jours à venir", estimait-il plutôt.
Les équipes de l'UE, du FMI et de la BCE sont attendues mercredi à Athènes pour entamer des discussions sur les "conditions techniques" d'une éventuelle activation du mécanisme d'aide UE-FMI, décidé le 25 mars à Bruxelles.
Le président de la Bundesbank Axel Weber, cité indirectement par le Wall Street Journal, a laissé entendre que la Grèce pourrait avoir besoin de 80 milliards d'euros d'aide financière pour éviter la faillite, soit près du double du montant prévu par le plan européen.
Les mouvements de l'euro étaient aussi alimentés par d'autres facteurs contraires.
Par exemple, la banque d'affaires américaine Goldman Sachs a quasiment doublé son bénéfice au premier trimestre, dépassant les attentes du marché, un facteur potentiellement euphorisant et favorable à la monnaie unique.
Mais Jane Foley de forex.com observait que "la crainte d'un resserrement imminent de la politique économique de la Chine allait probablement maintenir un peu de pression sur le goût du risque", et donc sur l'euro.
Le marché attendait encore un discours du président de la FED américaine Ben Bernanke plus tard dans la journée.
Vers 13H30 GMT, la livre britannique était en progression, après un indice des prix de mars nettement supérieur aux attentes, à 0,6% sur le mois et 3,4% sur l'année contre 0,3% et 3,2% respectivement attendus. Elle valait 87,65 pence pour un euro et 1,5368 dollar.
La monnaie helvétique baissait légèrement face à l'euro à 1,4342 franc suisse pour un euro, et face au dollar à 1,0647 franc suisse pour un dollar.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8254 yuans pour un dollar contre 6,8275 yuans lundi.
Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.141,45 dollars au fixing du matin contre 1.136,25 dollars au fixing de lundi soir.
Cours de mardi Cours de lundi
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13h30 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3472 1,3482 EUR/JPY 125,42 124,58 EUR/CHF 1,4342 1,4337 EUR/GBP 0,8765 0,8790 USD/JPY 93,12 92,39 USD/CHF 1,0647 1,0634 GBP/USD 1,5368 1,5333