Ce mouvement a largement été aidé par les déboires de l'euro en prise avec la distorsion des taux d'intérêts sur les obligations d'État des différents pays membres de la zone euro dont la problématique centrale tourne autour des finances publiques des pays du Sud de l'Europe.
Cet aspect, particulièrement actif en tout début d'année, s'est estompé. L'oscillation s'est même inversée ces dernières semaines, traduisant en fait la dégradation plus rapide de la Livre Sterling et non la réelle force de l'Euro si on prend comme référence commune le dollar.
La croissance économique du Royaume-Uni pour le dernier trimestre 2009 a été revue à la hausse à 0,3 % contre 0,1 % selon l'estimation initiale mais le pays est entré dans le collimateur des agences de notations et dans celui de Bruxelles en raison de la taille de son déficit budgétaire.
Qui plus est, le contexte actuel est empreint d'incertitudes liées au contexte électoral. Les spéculations ont tendance à s'accroître à l'approche du mois de mai, date des prochaines élections législatives qui ont comme thème central la question du périmètre des hausses d'impôts pour résorber les déficits, et celui pour les marchés financiers, des futures initiatives de la Banque d'Angleterre concernant ses mesures exceptionnelles de soutien à l'activité économique, lesquelles figurent très nettement parmi les plus importantes dans le monde développé.
La configuration graphique est redevenue plus incertaine. Les cours évoluent au sein d'un trading range (ou couloir de transactions à l'horizontal) entre 0,86 et 0,915. Tout débordement au-delà de la borne supérieure de ce couloir offrirait une opportunité de retour sur 0,941 £. Réelle temporisation à plat dans l'attente des choix politiques ou fausse sortie baissière de l'euro contre la Livre Sterling ? Telle est la question à suivre précisément sur cette parité tout au long de ce printemps qui vient de débuter.