L'euro a progressé mercredi, repassant brièvement au-dessus de 1,37 dollar pour la première fois en deux semaines, soutenu par la promesse des pays européens d'être "solidaires" avec la Grèce face à la crise budgétaire qui touche le pays.
Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro cotait 1,3691 dollar contre 1,3611 mardi soir, après être monté jusqu'à 1,3736 vers 16H30 GMT, son plus haut niveau depuis le 17 février.
L'euro progressait également face au yen, à 121,15 yens contre 120,83 yens la veille.
Le dollar baissait pour sa part face au yen à 88,46 yens contre 88,77 yens mardi soir.
"Les marchés semblent saluer les mesures de réduction du déficit, portant sur 4,8 milliards d'euros supplémentaires, annoncées par le gouvernement grec", a observé Vassili Serebriakov, de la banque Wells Fargo.
Le gouvernement grec a adopté de nouvelles mesures d'austérité pour tenir son objectif de réduction du déficit public cette année.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker a salué ces annonces, et réaffirmé qu'Athènes pouvait compter si nécessaire sur l'aide financière de ses partenaires européens.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a de son côté plaidé en faveur d'un système d'entraide au sein de la zone euro.
"Le marché semble voir ces nouvelles mesures grecques d'austérité comme un pas dans la bonne direction, ce qui a fait progresser l'appétit pour l'euro", a commenté Joshua Raymond, analyste chez City Index.
"Les nouvelles mesures suivent les recommandations de l'Union européenne, et le premier ministre grec doit rencontrer ce week-end les dirigeants allemand et français pour discuter d'une aide financière, mais il est cependant encore trop tôt pour dire si cela sera suffisant pour convaincre les marchés" à long terme de la capacité de la Grèce à sortir du gouffre d'endettement où elle se trouve, a tempéré de son côté David Jones, analyste chez IG Index.
Les inquiétudes entourant la dette de la Grèce, mais aussi de l'Espagne ou du Portugal, ont fait chuter l'euro de 1,51 dollar en décembre à moins de 1,35 dollar mardi.
Selon le Wall Street Journal, le département américain de la Justice enquête pour déterminer si plusieurs grands fonds d'investissements se sont alliés pour spéculer à la baisse sur la devise européenne, profitant de cette crise pour s'enrichir.
Cela "a pu pousser les vendeurs d'euros à rester à l'écart des échanges", a noté M. Serebriakov.
Focalisé sur la Grèce, le marché a relégué au second plan les indicateurs du jour.
Aux Etats-Unis, le secteur privé américain a détruit 20.000 emplois en février, ce qui représente le nombre de licenciements nets le plus faible depuis le début de la chute de l'emploi il y a deux ans, selon le cabinet ADP. Cette étude est publiée deux jours avant les chiffres mensuels de l'emploi du gouvernement, très attendus.
Par ailleurs, l'activité dans les services aux Etats-Unis s'est accélérée plus que prévu en février, de 2,5% par rapport à janvier, selon l'indice ISM des directeurs d'achats du secteur.
Vers 22H00 GMT, la livre britannique gagnait du terrain face à l'euro à 90,70 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,5094 dollar.
La monnaie helvétique restait quasiment stable face à l'euro à 1,4625 franc suisse pour un euro, et progressait face au dollar à 1,0675 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8257 yuans pour un dollar contre 6,8266 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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22H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3691 1,3611 EUR/JPY 121,15 120,83 EUR/CHF 1,4625 1,4631 EUR/GBP 0,9070 0,9092 USD/JPY 88,46 88,77 USD/CHF 1,0675 1,0751 GBP/USD 1,5094 1,4965