L'euro replongeait sous 1,36 dollar lundi, face à un billet vert dopé par un hausse inattendue des dépenses de consommation, la monnaie unique continuant par ailleurs à pâtir des inquiétudes sur les dettes publiques de la Grèce, malgré l'espoir d'un soutien de Paris et Berlin.
La livre sterling a chuté de son côté au plus bas depuis dix mois face au dollar.
Vers 14H30 GMT (15H30 à Paris), l'euro chutait face au dollar, à 1,3529 dollar contre 1,3626 dollar vendredi vers 22H00 GMT.
L'euro reculait aussi face au yen à 120,69 yens contre 121,03 yens vendredi soir.
Le dollar montait en revanche face au yen à 89,20 yens contre 88,81 yens vendredi soir.
Les dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis se sont accélérées plus que prévu en janvier, marquant leur quatrième mois de hausse d'affilée.
Ces chiffres ont conforté les économistes dans l'idée que la reprise américaine était en bonne voie, relançant les spéculations d'un relèvement des taux américains, bien que la Réserve fédérale américaine ait récemment rappelé son engagement à les maintenir à leur niveau actuel pour encore longtemps.
En face, la monnaie unique n'a pas réussi à profiter des chiffres du chômage dans la zone euro, qui s'est stabilisé à 9,9% en janvier.
L'espoir d'une possible garantie allemande et française sur les nouveaux bons du trésor émis par la Grèce, qui avait soutenu en début d'échanges la monnaie européenne, semblait par ailleurs échouer à rassurer les économistes sur la santé de la zone euro.
"Le fait d'éviter une faillite de la Grèce pourrait permettre à l'euro de rebondir à court terme face au dollar, mais (le plan d'aide) pourrait n'être qu'un pansement sur un système qui manque clairement de règles budgétaires appropriées", juge ainsi Jane Foley, économiste chez Forex.com.
Vendredi, les investisseurs s'étaient détournés du dollar, valeur refuge peu rémunératrice, après des indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis: une révision à la hausse du PIB américain au quatrième trimestre, à 5,9% en rythme annuel, ainsi qu'une accélération de l'activité économique de la région de Chicago.
Au Royaume-Uni, la livre sterling a enfoncé des seuils psychologiques importants face aux autres grandes monnaies, plombée par la crainte que les élections législatives britanniques ne débouchent sur un gouvernement privé d'une majorité absolue au Parlement, ce qui réduirait les chances d'un redressement rapide des finances publiques.
Elle est tombée sous celui de 1,10 euro pour la première fois depuis décembre, à 1,0929, et a enfoncé le plancher de 1,50 dollar pour la première fois depuis dix mois, à 1,4784 dollar.
Les cambistes attendront cette semaine les décisions de politique monétaire de plusieurs banques centrales, dont la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne jeudi.
Vers 10H00 GMT, la livre britannique perdait encore du terrain face à l'euro à 90,58 pence pour un euro, et face au dollar à 1,4935 dollar.
La monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,4640 franc suisse pour un euro, et face au dollar à 1,0821 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.117,25 dollars au fixing du matin contre 1.108,25 dollars vendredi soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,8263 yuans pour un dollar contre 6,8260 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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10H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3529 1,3626 EUR/JPY 120,68 121,03 EUR/CHF 1,4640 1,4627 EUR/GBP 0,9058 0,8936 USD/JPY 89,20 88,81 USD/CHF 1,0821 1,0731 GBP/USD 1,4935 1,5244