L'euro a cédé du terrain face au dollar mercredi, les marchés retenant leur souffle dans l'espoir d'un éventuel plan d'aide à la Grèce avant une réunion des dirigeants de l'Union européenne (UE) jeudi.
Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3732 dollar contre 1,3791 dollar mardi vers 22H00 GMT.
L'euro reculait également face au yen à 123,51 yens contre 123,66 yens mardi soir.
En revanche, le dollar avançait face au yen à 89,92 yens contre 89,63 yens la veille.
"Il y a une dose d'incertitude considérable autour de la situation de la Grèce et cela va probablement continuer de peser sur l'euro", dans un marché qui reste "prudent, craintif et enclin à vendre" la devise, a constaté Vassili Serebriakov, de Wells Fargo.
La situation financière de la Grèce doit être abordée jeudi lors d'un sommet informel des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne à Bruxelles, et les spéculations autour de la rencontre faisait rage.
La France et l'Allemagne travaillaient à une série de propositions de soutien à la Grèce pour que l'UE puisse délivrer à cette occasion un message de soutien politique à Athènes face aux spéculateurs, selon une source diplomatique française.
"Le danger désormais est que si les autorités européennes ne parviennent pas à trouver un accord, le marché, qui attend un soutien explicite, pourrait être très déçu", a noté Daragh Maher, analyste chez Crédit Agricole CIB.
Mais selon Vassili Serebriakov, "même si un sauvetage était mis en oeuvre, il n'est pas clair que cela soit positif à long terme pour l'euro, parce que cela poserait ensuite la question de la responsabilité budgétaire dans la zone euro".
Les cambistes craignent aussi une contagion des problèmes de dette, notamment à l'Espagne, et au Portugal.
Selon l'agence de notation Moody's, ces trois pays "partagent la même monnaie", mais "ne présentent pas les mêmes profils de risque" et les situations de l'Espagne et du Portugal "ne sont pas directement comparables à celle de la Grèce".
Par ailleurs, le dollar pouvait trouver de son côté du soutien dans les commentaires du président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a indiqué mercredi que son institution envisageait de relever "légèrement" son taux d'escompte (actuellement à 0,25%) définissant le niveau auquel les banques peuvent se refinancer en urgence auprès de la Fed.
M. Bernanke a cependant rappelé que l'économie américaine avait toujours besoin d'une politique monétaire "très accommodante".
"Le but de M. Bernanke n'était pas de préparer les marchés à des changements spectaculaires de politique, mais de les rassurer sur le fait que l'institution a tous les outils en main pour resserrer sa politique monétaire le moment venu, mais celui-ci reste très éloigné", a estimé Rob Carnell, analyste chez ING Bank.
Vers 22H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 88,10 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,5588 dollar.
La monnaie helvétique progressait face à l'euro à 1,4664 franc suisse pour un euro, mais baissait face au dollar à 1,0671 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8320 yuans pour un dollar contre 6,8267 yuans mardi.
Cours de mercredi Cours de mardi
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22H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3732 1,3791 EUR/JPY 123,51 123,66 EUR/CHF 1,4664 1,4679 EUR/GBP 0,8810 0,8776 USD/JPY 89,92 89,63 USD/CHF 1,0671 1,0639 GBP/USD 1,5588 1,5713