L'euro restait en baisse face au dollar jeudi, les investisseurs privilégiant les valeurs refuge, après des indicateurs américains jugés décevants, et sur fond d'inquiétudes persistantes liées à la crise budgétaire grecque et les risques de contagion au sein de la zone euro.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro valait 1,3983 dollar contre 1,4019 mercredi vers 22H00 GMT.
Face au yen, la monnaie unique européenne baissait à 125,48 yens contre 126,12 la veille.
Le dollar baissait légèrement face à la devise nippone à 89,74 yens contre 89,94 yens mercredi.
"Les investisseurs européens restent prudents vis-à-vis de l'euro, du fait de la situation grecque, qui reste loin d'être rassurante", commentait Jane Foley, analyste chez Forex.com.
L'Allemagne et la France ont démenti jeudi des informations de presse qui faisaient état d'une concertation de différents gouvernements de la zone euro sur un mécanisme de "soutien financier" à la Grèce, qui traverse la pire crise de ses finances publiques depuis trente ans.
En outre, "la Commission européenne pourrait prochainement avertir la Grèce que sa politique économique n'est pas en accord avec ses obligations de membre de la zone euro, et dévoiler un plan d'action", notait Jane Foley.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou a de son côté dénoncé jeudi les attaques spéculatives dont est victime la Grèce, réaffirmant que son pays était "déterminé" à respecter les critères de Maastricht en matière de finances publiques.
Le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou a pour sa part indiqué que les inquiétudes sur les dettes souveraines dans la zone euro posaient problème à toute la zone euro.
Le Portugal reste d'ailleurs sous pression des agences de notation après l'engagement du gouvernement, dans son projet de budget 2010, de réduire d'un point le déficit record de 9,3% du PIB atteint l'année dernière.
L'agence Moody's a averti jeudi qu'elle juge difficile pour le gouvernement d'atteindre ses objectifs "sans des coupes dans les dépenses ou des hausses d'impôts plus importantes que ce qui est actuellement prévu".
Aux Etats-Unis, des indicateurs décevants entraînaient jeudi un regain d'inquiétudes sur la reprise mondiale, ce qui faisait jouer au dollar son rôle de valeur refuge.
Les commandes de biens durables ont augmenté bien moins que prévu en décembre, après deux mois de baisse, et les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé beaucoup moins que prévu lors de la semaine close le 23 janvier, après trois semaines de hausse.
Par ailleurs, le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang a déclaré jeudi que son pays est prêt à adopter une politique monétaire "plus flexible" en fonction des "circonstances", alors que la Chine est accusée par les Etats-Unis et d'autres pays de maintenir sa monnaie à un niveau anormalement bas pour aider ses exportations.
Vers 17H00 GMT, la livre britannique progressait légèrement face à l'euro à 86,63 pence pour un euro, mais baissait au dollar à 1,6139 dollar.
La monnaie helvétique gagnait un peu de terrain face à l'euro à 1,4711 franc suisse pour un euro, mais baissait face au dollar à 1,0521 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a fini à 1.088 dollars au fixing du soir contre 1.094,75 dollars mercredi.
Le yuan chinois a terminé inchangé à 6,8268 yuans pour un dollar.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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17H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3983 1,4019 EUR/JPY 125,48 126,12 EUR/CHF 1,4711 1,4721 EUR/GBP 0,8663 0,8669 USD/JPY 89,74 89,94 USD/CHF 1,0521 1,0499 GBP/USD 1,6139 1,6168