Les difficultés économiques et financières enregistrées par certains pays de la zone euro, à l'image de l'Irlande, de l'Espagne, du Portugal ou de manière plus prononcée, de la Grèce, infligent des distorsions dans les taux des obligations des différents pays membres qui affaiblissent aux yeux du monde la qualité de la devise européenne.
Ce thème qui a fait l'objet de l'analyse forex de la semaine dernière avec un impact direct sur la paire euro-dollar, affecte tout autant la parité avec la devise britannique.
Les conséquences pour l'EUR / GBP sont importantes puisque le mouvement de hausse en place depuis 2 ans, au départ des premiers soubresauts de la crise financière, vient de voir son support (rouge clair) voler en éclat sous cette pression des 'spreads' -ou différentiels- de taux.
L'indice ZEW des investisseurs institutionnels et analystes allemands publié le 19 janvier dernier en baisse pour le 4ème mois de suite à 47,2, sous les attentes, et après 50,4 en décembre ont pesé en défaveur de la monnaie unique de manière encore plus lourde.
Est-ce le signal d'un renversement de tendance vis à vis d'une devise qui a subi des traumatismes bien supérieurs à l'euro compte tenu de la dégradation économique anglaise ?
A court terme, la rupture du support clef suivi depuis des mois, a sans surprise bel et bien renvoyé l'euro sur 0,865£ après le breakout (la rupture), les acheteurs étant battus en complément sur la moyenne mobile à 10 mois (orange)
→ A moyen terme, une confirmation est demandée :
. via l'enfoncement de la moyenne mobile (rouge) à 20 mois qui reste sur un courant acheteur
. et via la clôture du chandelier mensuel pour janvier d'ici vendredi prochain qui validera ou invalidera plus nettement le scénario baissier.
Néanmoins, même dans l'affirmative, la portée de l'objectif baissier reste plutôt faible dans l'immédiat, c'est à dire en direction du support oblique ascendant décennal. Capter les mouvements sur rupture à court terme est donc possible mais avec un risque de rebond assez important et rapide à la suite, ce qui s'est d'ailleurs produit semaine dernière. Même sous le support, la stratégie pour jouer les éventuelles corrections aurait pour contre-poids une tendance lourde toujours foncièrement haussière à ne pas négliger.
A suivre, mardi 26 à 10 heures, la parution de l'indice IFO du climat des affaires allemand, attendu en hausse à 95,2 après 94,7 en décembre dernier.