L'euro se stabilisait jeudi face au dollar autour de 1,41 dollar, après avoir touché un nouveau plus bas depuis six mois en raison des inquiétudes sur la situation économique du Portugal et de la crainte que la Chine ne cherche à ralentir sa croissance.
Vers 19H00 GMT (20H00 à Paris), l'euro valait 1,4110 dollar contre 1,4103 dollar mercredi vers 22H00 GMT, après être tombé à 1,4029 dollar vers 10H50 GMT, un plus bas depuis le 30 juillet.
L'euro reculait fortement face au yen, à 127,40 yens contre 128,68 yens la veille au soir.
Le dollar baissait de même face à la devise nippone, s'échangeant à 90,27 yens contre 91,23 yens mercredi soir.
"Le marché des changes a déjà enregistré le gros des mouvements", a expliqué Samarjit Shankar, de BNY Mellon, ajoutant qu'il se trouvait désormais "dans une approche attentiste".
Face à un marché boursier mis en difficulté par les valeurs financières après des propositions du président américain Barack Obama pour réguler le secteur, les cambistes "attendaient de voir s'il s'agissait juste d'une baisse momentanée ou d'un mouvement plus durable".
Le dollar a largement profité ces deux derniers jours d'une attitude plus prudente dans la prise de risque de la part des investisseurs, a rappelé Phil McHugh, analyste de la maison de courtage Currencies Direct. L'euro s'échangeait encore a 1,4382 dollars lundi.
De plus, "la chute de l'euro a été déclenchée par la tragédie économique grecque", a ajouté l'analyste.
La Grèce a présenté le 14 janvier devant la Commission européenne un programme de stabilité et de croissance, qui prévoit notamment de ramener le déficit public de 12,7% du PIB en 2009 à 2,8% en 2012, mais les investisseurs restaient méfiants vis-à-vis de ce programme.
Le Portugal soulevait aussi des inquiétudes. Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé mercredi le pays à mettre en oeuvre dès cette année "un plan de redressement budgétaire crédible", prônant notamment une compression salariale, afin d'empêcher une nouvelle détérioration de ses finances publiques.
Les analystes craignent une contagion au sein de la zone euro, et l'Espagne est notamment sous surveillance, ont souligné les analystes de Commerzbank.
Le sentiment de prudence était également alimenté par des indicateurs mitigés aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage augmentant contre toute attente la semaine dernière, mais aussi par les interrogations sur l'attitude des autorités monétaires chinoises, soucieuses de ne pas laisser l'économie surchauffer, alors même qu'elle vient d'afficher une croissance de 8,7% en 2009.
Vers 19H00 GMT, la livre britannique reculait face à l'euro à 86,97 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,6222 dollar, victime de prises de bénéfices après ses gains énormes de la veille.
La monnaie helvétique progressait face à l'euro à 1,4694 franc suisse pour un euro, et face au dollar à 1,0410 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8269 yuans pour un dollar contre 6,8270 yuans.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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19H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,4110 1,4103 EUR/JPY 127,40 128,68 EUR/CHF 1,4694 1,4725 EUR/GBP 0,8697 0,8658 USD/JPY 90,27 91,23 USD/CHF 1,0410 1,0439 GBP/USD 1,6222 1,6287