Le PDG de Panasonic, plus important groupe d'électronique et électroménager japonais, a rappelé vendredi que les entreprises souhaitent que les variations des cours des monnaies soient de faible ampleur, pour ne pas fausser leurs stratégies industrielles.
"L'important pour les dirigeants d'entreprises c'est la stabilité", a souligné le numéro un de Panasonic, Fumio Ohtsubo, lors d'une conférence de presse.
"Un yen trop fort est assurément un problème, mais ce qui est essentiel, c'est la constance", a-t-il insisté.
Et d'ajouter: "les taux de change sont un facteur important de l'environnement économique dans lequel nous évoluons. Ce qu'espèrent les entrepreneurs, c'est qu'il n'y ait pas de pas de fortes et brutales variations".
Les taux de change des plus importantes devises mondiales (dollar, euro, yen) ont notablement fluctué ces derniers temps, sur fond de turbulences économiques mondiales.
Le gouvernement japonais juge pour sa part que le yen est encore surévalué et prévient qu'il ne restera pas inerte s'il repart fortement à la hausse.
Le dollar est descendu récemment à son plus bas niveau en 14 ans face au yen, aux environs de 85 yens, ce qui pénalise fortement les entreprises japonaises sur les marchés extérieurs et rend caduques leurs prévisions financières.
Le billet vert est remonté ces derniers jours au-dessus des 90 yens, mais reste à la merci d'une rechute en-deçà de ce seuil d'alerte, selon les analystes.
Une variation d'un yen du cours du dollar par rapport au taux de référence utilisé dans les évaluations de résultats des sociétés se chiffre en un écart de plusieurs milliards de yens à l'arrivée dans leurs comptes. La crainte de manques à gagner pousse de surcroît les actionnaires à se défaire des titres des firmes exportatrices les plus vulnérables, celles des secteurs de l'électronique et de l'automobile, à chaque nouvel accès de fièvre du yen.