La Banque Nationale Suisse (BNS) n'est pas intervenue en cette seconde quinzaine de décembre à l'occasion du passage de l'euro-franc suisse sous la barre symbolique de 1,50.
Le 16 novembre dernier, une configuration graphique sous forme de triangle de consolidation alertait sur l'imminence d'une rupture à venir.
Après 39 semaines passées au sein d'un couloir de transactions – ou trading range – entre 1,54 et 1,50, la rupture à la baisse du triangle (en pointillés) aura plaqué les acheteurs sur la borne inférieure du trading range avant de leur faire perdre la main sous le support à 1,50, une zone symbolique mais également significative sur le plan graphique et technique.
Si le tracé des résistances et supports graphiques est donc clair et pleinement validé une nouvelle fois, le doute est largement présent sur les nouvelles orientations de la banque centrale suisse (BNS) notamment en terme d'interventions, réalisées à plusieurs reprises en début d'année.
Est-ce la fin des interventions ? Selon les propos tenus par son Président, Jean-Pierre Roth, le 10 décembre dernier, la réponse est assurément négative puisque ce dernier réaffirmait alors souhaiter contenir toute appréciation trop forte de la devise helvétique.
Le verrou à 1,50 ayant sauté, qui faisait office de seuil d'intervention pour les opérateurs antérieurement, on se dirige vraisemblablement vers une nouvelle phase où le marché va tester le nouveau seuil de la BNS.
Pour paraphraser l'intitulé de la précédente analyse sur cette parité, il s'agit bien de 'la fin du rythme de croisière' dans lequel l'euro-franc suisse s'était laissé couler pendant des mois et donc de l'émergence de quelques tâtonnements à venir.
Après le décrochage, les cours ont réalisé semaine dernière un pull-back contre 1,50 avant de repartir à la baisse sur 1,49. La zone support suivante se situe à 1,4760-1,4590, soit précisément l'endroit à partir duquel l'intervention du mois de mars avait eu lieu.