L'euro finissait les échanges européens en baisse vendredi, face à un dollar ragaillardi avec les propos de Ben Bernanke, le président de la Fed, sur une remontée des taux d'intérêts américains, au terme d'une semaine qui l'avait vu se rapprocher de son plus haut d'un an.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro cotait 1,4713 dollar contre 1,4791 la veille vers 21H00 GMT.
La monnaie unique européenne s'inscrivait en revanche en hausse face à la monnaie japonaise à 131,96 yens contre 130,74 yens jeudi.
Face à la devise nippone, le billet vert affichait lui aussi une progression à 89,48 yens, contre 88,39 yens la veille.
La monnaie unique européenne confirmait son recul face au dollar, valeur-refuge des investisseurs en cas de crise, alors qu'elle avait pris de l'avance toute la semaine, profitant de bonnes performances des Bourses (la saison des résultats trimestriels a commencé dans le vert) et se rapprochant de son plus haut d'un an, au-dessus de 1,48 dollar.
Plusieurs raisons à ce recul vendredi : les prix à la consommation, ont affiché un léger recul, de 0,3% sur un an en septembre en Allemagne, passant ainsi pour la seconde fois en territoire négatif depuis le début de l'année.
Deuxième raison : le marché digérait les propos de Ben Bernanke, le président de la banque centrale américaine (Fed), qui a indiqué, jeudi, que la Fed durcirait sa politique monétaire quand les perspectives économiques se seront améliorées suffisamment.
Le billet vert a récemment pâti de spéculations selon lesquelles la Fed serait moins prompte à relever ses taux d'intérêts que de nombreuses autres banques centrales, ce qui a notamment encouragé l'utilisation du dollar comme monnaie de financement pour des échanges spéculatifs et a pesé sur son cours.
Les chiffres de la balance commerciale américaines ont d'ailleurs montré vendredi que les exportations ont été favorisées en partie par la baisse du dollar sur le marché des changes, augmentant de 0,2%, à 128,2 milliards de dollars, tirées par le Canada, premier partenaire commercial des Etats-Unis, et par les pays de la zone Asie-Pacifique.
De fait, les analystes de Citigroup se faisaient l'écho, vendredi matin, de l'intervention des banques asiatiques de Thaïlande, Malaisie, Taiwan, Hong Kong et Singapour pour enrayer le rythme d'appréciation de leurs monnaies, via l'achat massif de dollars.
L'engagement exprimé par les autorités américaines en faveur d'un dollar fort est "extrêmement important dans les circonstances actuelles", a déclaré jeudi le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, en marge de la décision de garder le taux directeur de la zone euro inchangé.
"Mais le marché a clairement retenu que l'échec du communiqué du G7 à Istanbul (le week end dernier, ndlr) de se montrer plus ferme quant à la volatilité des devises signifiait un feu vert aux ventes de billets verts" estimait Jeremy Stretch, de Rabobank.
Vers 16H00 GMT, la livre reculait face à l'euro à 92,63 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5922 dollar.
La monnaie helvétique régressait face à l'euro à 1,5188 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 1,0297 franc suisse pour un dollar.
L'or s'échangeait à 1.051,50 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1.045 dollars la veille, après avoir touché jeudi un record à 1.061,55 dollars au prix "spot" (comptant) sur le marché londonien.
Le yuan chinois a fini à 6,8255 yuans pour un dollar contre 6,8260 yuans jeudi.
Cours de vendredi cours de jeudi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4713 1,4791 EUR/JPY 131,96 130,74 EUR/CHF 1,5188 1,5178 EUR/GBP 0,9263 0,9203 USD/JPY 89,48 88,39 USD/CHF 1,0297 1,0260 GBP/USD 1,5922 1,6068