L'euro se redressait face au dollar vendredi en début d'échanges européens, sur un marché dans l'attente des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,4275 dollar contre 1,4252 dollar jeudi à 21H00 GMT.
La monnaie unique européenne gagnait également quelques fractions face au yen à 132,58 yens contre 132,04 yens la veille.
Le dollar reprenait un peu de terrain face à la devise nippone à 92,83 yens contre 92,64 yens jeudi.
Le peu de fluctuation des monnaies s'expliquait par l'attentisme du marché avant la publication à 12H30 GMT aux Etats-Unis des chiffres de l'emploi en août. Les analystes tablent en moyenne sur la suppression de 230.000 emplois le mois dernier contre 247.000 emplois supprimés en juillet.
"Les principales devises évoluent dans une fourchette serrée alors que le marché attend le rapport mensuel sur l'emploi" commentait Lee Hardman, de Bank of Tokyo-Mitsubishi, anticipant que ce rapport "montre que le rythme de détérioration du marché de l'emploi américain continue de diminuer".
Une amélioration du marché du travail aux Etats-Unis est considérée comme essentielle pour une reprise de la consommation des ménages et donc une relance de la croissance.
"Le couple euro-dollar s'est montré très sensible (à ces chifres)" notaient les analystes de Barclays Capital, précisant que "toute surprise positive sur le front de l'économie américaine était négative pour le dollar" en raison de la persistance de la logique d'aversion et de goût du risque sur les marchés.
"Après les chiffres meilleurs que prévu de juillet et mai, le dollar s'était nettement renforcé, les investisseurs spéculant sur la possibilité d'une remontée des taux" nuançait Lee Hardman, qui n'excluait pas la même réaction lors de cette publication vendredi.
Cependant, les spéculations sur le resserrement de la politique monétaire pourraient être plus limitées alors que le président de la Réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, a affirmé jeudi percevoir un risque à court terme de déflation aux Etats-Unis, et non d'inflation, en raison de la faiblesse persistante de la demande des consommateurs.
M. Fisher prévoit donc une "période prolongée de croissance lente et d'un taux de chômage inconfortablement élevé tant que les entreprises adaptent leurs capitaux et leurs effectifs au nouveau paysage économique".
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a estimé de son côté, vendredi, qu'il était "prématuré" de proclamer la fin de la crise après les signes d'amélioration récents des perspectives économiques en zone euro.
La veille, le président de la BCE, qui a maintenu son taux directeur à 1%, avait estimé que la période de forte contraction de l'économie était terminée. Mais il avait mis en garde contre un excès d'optimisme, soulignant que la relance s'annonçait laborieuse et "irrégulière".
Vers 09H00 GMT, la monnaie britannique était stable face à l'euro à 87,31 pence pour un euro, remontait face au billet vert à 1,6358 dollar.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro à 1,5157 franc suisse pour un euro, mais progressait face au dollar à 1,0612 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 989,14 dollars contre 983 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4275 1,4252 EUR/JPY 132,58 132,04 EUR/CHF 1,5157 1,5142 EUR/GBP 0,8731 0,8730 USD/JPY 92,83 92,64 USD/CHF 1,0612 1,0623 GBP/USD 1,6358 1,6319